Rollin' .... & Scratchin' !
Pendant plusieurs années, Jackie Chan a été interdit de réaliser des films, à cause de sa propension à exploser les budgets. Bien plus tard, et après plusieurs co-réalisations, il a enfin le droit de tenir une caméra tout seul, et signe son grand retour avec le troisième volet de la saga Armour of God (initiée auparavant avec Mister Dynamite et Operation Condor).
Excepté une séquence initiale où Jackie Chan est équipé d'un buggy rollin (combinaison équipée de roulettes lui permettant de glisser partout) qui est assez impressionnante, c'est un film qui joue au petit malin et qui hurle à la face du monde qu'il est pété de fric.
Alors, on tourne à Paris (avec des scènes en français, mais postsynchronisées comme un porno allemand), en Australie ou en Lettonie, mais on s'en fout de l'an 30 de cette histoire de statuette.
De plus, si Jackie Chan est encore très vaillant à près de 60 ans en faisant parfois des choses folles, il ne peut plus trahir l'utilisation des câbles pour l'aider à prendre de l'impulsion ou des fonds bleus pour montrer une cascade plus dangereuse qu'elle ne l'est.
Il faut se rendre à l'évidence ; le temps de Mister Dynamite (un de mes films préférés avec Jackie Chan) est terminé. Maintenant, il ne peut plus agir seul, mais ses coéquipiers (de galère) ne sont pas à sa hauteur.
En même temps, on sait la mégalomanie de Jackie Chan, mais ici, c'est le pompon, avec pas loin de 15 crédits au générique de fin, un record en la matière !
C'est plutôt bien réalisé, mais il y a quelque chose d'étrange avec l'image ; c'est qu'elle est très colorée, limite pastel (le labyrinthe avec les chiens en est un exemple frappant). Est-ce que la colorimétrie a été boostée car le film a été diffusé en 3D ? Toujours est-il que ça donne un résultat très moche à l'écran, car ça sonne souvent faux.
Les clins d’œils aux précédents films sont quand même là avec un final dans une caverne inspiré de Operation Condor, et le fait que Jackie mâche un chewing-gum après l'avoir fait rebondir sur un mur.
Cela dit, il faut se rendre à l'évidence ; les cascades de Jackie Chan ne font plus autant mouche, et se partenaires ne peuvent compenser l'absence de Smmo Hung et Yuen Biao dans ses films antérieurs.
Aussi sympa soit-il, car j'ai passé un bon petit moment, Chinese Zodiac arrive trop tard.