Chocolate

Nouveau film de Roschdy Zem avec Omar Sy dans le rôle principal, Chocolat joue la carte du biopic typé assez américain. Le film est globalement une réussite dans sa mise en scène et sa direction d'acteurs mais il est malheureusement parfois trop superficiel et trop long pour réellement donner davantage d'émotions.

Le problème majeur réside dans le fait que le réalisateur cherche absolument à nous faire tirer des larmes en forçant parfois trop sur la pitié de Chocolat. Personnage principal d'ailleurs beaucoup trop exploité en dehors des autres seconds rôles, quasi inexistants dans leur personnalité. Et pourtant, bien qu'Omar Sy porte le rôle à merveille, James Thierrée, interprétant Footit, est tout aussi incroyable, mais impossible de réellement connaître leur relations et les secrets de ce personnage. Tout se concentre uniquement sur le parcours très contrasté du clown Chocolat, sans apporter davantage de profondeur à ceux qui l'entourent durant son ascension et sa chute. On ne ressent donc pas de réelle empathie pour eux et pour l'univers tout entier. La pitié forcée ne fait que nous sentir davantage mal à l'aise. Mais comme je le dis plus haut, Omar Sy est incroyable de justesse et offre assez à l'écran pour que cela ne soit pas insupportable. L'histoire reste tout aussi banale et superficielle, ce qui ne distingue pas le film d'autres biopics. Puis on ne sait finalement pas ce que le film cherche à nous dire à la fin. Si ce que l'on a vu était une bonne idée mal exploitée ou tout simplement une mauvaise idée.

Tout reste assez flou dans la morale de Chocolat. Mais après la réalisation reste très soignée, avec des beaux plans et un beau jeu de lumières et des décors. Sa longueur se fait parfois ressentir. Ainsi, on passe globalement un bon moment mais il n'y a pas grand chose d'unique et de spécial à noter dans le film. Il s'agit d'un biopic qui reste très accessible et qui est malheureusement plutôt déjà-vu. Mais les acteurs viennent dynamiser ce scénario un peu répétitif et font vivre à eux seul le rythme du film, avec la réalisation propre de Roschdy Zem.