Aucune réflexion un tant soit peu aboutie quant à l’homosexualité doublée du travestissement par ailleurs mêlés et amalgamés grossièrement – tous les homosexuels opteraient ainsi pour la robe et les talons haut ? je ne crois pas –, intrigue absente plutôt réduite à une succession de sketchs mal reliés entre eux, prestations inégales, Chouchou désarçonne parce qu’il ne prend jamais la peine de penser son sujet, de construire son comique, tout assuré que deux pataquès feront rire. Erreur. Seule la prestation de Claude Brasseur émeut et sonne juste ; Roschdy Zem s’avère également savoureux, tout comme Alain Chabat curieusement maintenu au second plan. Pour le reste, on aime ou non, question de goût. Notons simplement que l’avalanche de bons sentiments malvenus et de discours creux destinés à rassembler le public dans une vaste communion de pensée a priori tolérante ne fonctionne guère, n'est que pur artifice, qu’elle n’a pour elle que le regard neutre porté sur le milieu travesti et transsexuel – un bon point – sans jamais dépasser le stade d’illustration plate. C'est sans idée. On le regrettera.