La b.o. est cool. Y a de (très) beaux moments nocturnes. Et... c'est presque tout.


Ce qui est frustrant avec Christine, c'est qu'on sent l'incroyable potentiel du récit de King (de l'obsession absolue à l'horreur mécanique à chaque coin de carrefour) mais que tout cela ne décolle jamais vraiment : le film est très gentil au fond, jamais gore ni même effrayant, et ce n'est pas le casting qui aide à franchir le cap.


Qu'a voulu dire Carpenter avec cette oeuvre ? Que le Mal n'a au fond pas de visage et, surtout, se tapit au fond de chacun de nous ? C'est léger, surtout qu'on est à peine un an après le chef-d'oeuvre The Thing, qui est d'une toute autre envergure sur le fond et sur la forme. Reste quelques beaux effets, comme la voiture qui reprend littéralement forme d'elle-même, mais ce n'est que dans la dernière demi-heure que Carpenter montre vraiment son talent de mise en scène, la première heure ressemblant à un teen-movie un peu underground mais vachement polissé quand même.


Un petit bip dans une drôle de période pour Carpenter (suivront l'étrange Starman, mon chouchou Big Trouble in Little China et le très moyen Prince of Darkness), pas déplaisant mais pas le plus représentatif du génie horrifique de l'auteur.

Cinemaniaque
5
Écrit par

Cet utilisateur l'a également ajouté à sa liste Les meilleurs films de John Carpenter

Créée

le 10 avr. 2017

Critique lue 258 fois

1 j'aime

Cinemaniaque

Écrit par

Critique lue 258 fois

1

D'autres avis sur Christine

Christine
B_Jérémy
9

John Carpenter rencontre Stephen King

N’aie pas peur. J’ai peur pour toi mon vieux, pour ce qui t’arrive pour toi et cette putain de bagnole. Je sais que tu es jaloux, mais on restera ami tant que tu resteras avec moi. Et tu...

le 7 nov. 2018

58 j'aime

40

Christine
Docteur_Jivago
8

Crash

Quelques bruits de moteurs pour accompagner le générique et d'un coup le génial Bad to the Bone de George Thorogood et de ses Destroyers, voilà comment être conquis dès le début ! Ici, John Carpenter...

le 15 janv. 2015

52 j'aime

14

Christine
langpier
10

Les abjections de l'adolescence

Dans leur domaine, Stephen King et John Carpenter s'équivalent. Tous deux maîtres de l'horreur, mais dans leur univers, ils sont deux grandes figures à la renommée internationale, deux emblèmes d'un...

le 30 janv. 2015

33 j'aime

24

Du même critique

Frankenweenie
Cinemaniaque
8

Critique de Frankenweenie par Cinemaniaque

Je l'avoue volontiers, depuis 2005, je n'ai pas été le dernier à uriner sur le cadavre de plus en plus pourrissant du défunt génie de Tim Burton. Il faut dire qu'avec ses derniers films (surtout...

le 21 oct. 2012

53 j'aime

2

American Idiot
Cinemaniaque
7

Critique de American Idiot par Cinemaniaque

Il est amusant de voir comment, aujourd'hui, cet album est renié par toute une génération (et pas seulement sur SC)... À qui la faute ? À un refus de la génération née début 90 de revendiquer les...

le 13 janv. 2012

50 j'aime

3

Hiroshima mon amour
Cinemaniaque
4

Critique de Hiroshima mon amour par Cinemaniaque

Difficile d'être juste avec ce film : il faudrait pour pouvoir l'apprécier être dans le contexte socio-culturel de sa sortie, ce qui est impossible à reproduire aujourd'hui. Je distingue relativement...

le 4 juin 2011

49 j'aime

1