Après une série de films d'animation plus ou moins réussi ayant pour protagonistes des animaux (Zootopie, Le Monde de Dory, L'Age de glace 5 et Comme des bêtes), Cigognes et compagnie se place à la dernière position ! En effet, derrière la fausse bonne idée d'explorer le mythe des bébés transportés à travers le monde par des cigognes, le scénario se résume à une série de mimiques cartoonesque et une multitude de bébés aux cheveux multicolores ! C'est à croire qu'ils ne savent plus quoi inventer car en surface, tout laisse à croire à une foison de blagues et gags mais une très grande majorité tombe à l'eau, nous laissant de marbre ! On suit les mésaventures d'une cigogne (un mâle !) promu chef par son supérieur dans une société de livraison de colis (un genre de Ebay...) qui livrait à l'époque les bébés. Par malheur, il actionne la machine à fabriquer des bébés, délaissée depuis des années, et fabrique un bébé destinée à une famille qui n'attend que sa venue ! En essayant d'être le plus discret possible face à son patron, il se charge de sa première livraison de bébé, accompagné de Tulip, une orpheline humaine mal comprise sur le Mont Cigogne ! En soit, cette course contre la montre a de quoi rythmer le film mais l'histoire reste prévisible ! La schizophrénie du personnage de Tulip tente à nous faire rire mais sans succès (on reconnait l’hystérie de la voix de Bérengère Krief !) et son tempérament fait contraste avec le personnage de la cigogne Junior, qui a le mérite d'être divertissante bien que l'humour est essentiellement misé sur un effet grand-guignolesque visant à enchaîner le plus de chutes et de grimaces possibles à la minute, et à la longue, c'est usant et ennuyeux. Et le personnage du pigeon relou, qui, je suis sûr, est à mourir de rire en version originale, est absolument gâché par le doublage raté de l'humoriste Issa Doumbia faisant passer toutes ses répliques à la trappe ! Les scènes parallèles avec la famille préparant l'arrivée du futur bébé ont pour fonction de nous toucher mais les scènes s'avèrent plus longues que passionnantes. La touche d'émotion, que chaque film d'animation tente de s'approprier, est ici anodine et bâclée. Une belle image finale a rehausser mon avis bien bas sur ce film, à savoir l'égalité propre à chaque couple (hétéro, homo et monoparental) d'avoir un enfant. Le mythe de la cigogne n'est que la surface de l'iceberg et l'histoire que les scénaristes ont concocté est décevante et peu entraînante. Cigognes et compagnie ne marquera pas les esprits bien longtemps et rentrera dans la catégorie des films d'animation oubliés tels que Le Lorax...

alsacienparisien
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le 18 oct. 2016

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