Je pense qu'on peut reprocher énormément de choses à Cinema Paradisio, de par son schéma de narration plutôt convenu ou même son côté tire-larmes, mais ça se voit à des kilomètres que le réalisateur adore le cinéma, et ce n'est pas pour me déplaire.
On suit donc un bambin, Toto, et Alfredo, interprété par Philippe Noiret, qui va lui faire découvrir le cinéma. Entre la musique d'Ennio Morricone et le fait qu'on pourrait couper le son et comprendre tout le film sans difficulté, c'est classique mais ça marche, avec évidemment une critique de ce que devient le cinéma en un sens (même si encore de nos jours on peut douter de la pertinence de ce message).
C'est tout simplement beau de voir les gens s'émouvoir dans une même salle devant un long-métrage, de les voir rire, pleurer, ou même simplement vivre leur vie (il faut voir une scène du film en particulier où on nous montre les spectateurs en pleine séance pour comprendre ce que je veux dire par là). Ça ne se fait plus aujourd'hui évidemment car les mœurs ont changés et qu'il serait moins intéressant de filmer des gens dans une salle de cinéma en 2021. Mais dans cette salle de cinéma qu'on représente, les spectateurs se sentent libres, entièrement plongés dans le spectacle qui leur est proposé.
Là c'est le cœur qui parle pour ce qui est de ma note, et des fois ce n'est pas plus mal.