30 ans après sa sortie et en bénéficiant d'une restauration magnifique, "Cinema Paradiso" reste un chef d'œuvre absolu, véritable étude pleine de vie de la salle de cinéma et de son public. Une plongée merveilleuse dans l'Italie d'après guerre, déclaration d'amour aux petits cinémas populaires qui faisait la vie sociale des villages.
L'envie de hurler de joie, de pleurer de sourire est constante, et les bons sentiments n'affectent jamais les qualités propres du film. Il est rare de voir une expression de ce qui fait notre humanité et notre amour du cinéma aussi généreuse, filmé avec tant de respect et d'amour. La nostalgie des premiers instants laissant place progressivement à un regard plus grave mais jamais sombre qui culmine avec merveille et recul dans son splendide troisième acte.
Il est d'ailleurs intéressant de noter que cette version restaurée et approuvée par le réalisateur et son directeur de la photographie n'est pas la director's cut du réalisateur Guiseppe Tornatore mais bien la version cinéma plus courte de 25 minutes. Certains crieraient à l'hérésie sans peut être savoir que parmi les fans de "Cinéma Paradiso" dont je parti, le débat existe toujours sur quelle est la meilleure version, la director's cut n'étant pas si souvent que cela privilégié, la faute à de gros rajouts dans le troisième acte qui de l'avis de certains (dont moi) rendent le film bien trop long et amenuisent la portée émotionnelle de son final. A chacun de se faire son propre avis, mais pour cette version restaurée en tout cas ce sera la version cinéma de 2h.
Foncez sur ce film si vous ne l'avez jamais vu, ne vous privez pas d'une formidable expérience de cinéma sur l'expérience du cinéma, sa beauté et ce qui l'a rend aussi unifiante.