Pour la lueur insolente de Jack Nicholson

Cette production américaine indépendante, réalisée et financée par Bob Rafelson, demeure l'un des fers de lance du Nouvel Hollywood. Située à mi-chemin entre La Dernière Séance de Bogdanovich et l'incontournable Easy Rider cette peinture sociale, empreinte d'humour et de désinvolture, s'agit surtout et avant tout de LA révélation du comédien Jack Nicholson, jeune homme étincelant portant en ( très ) grande partie la réussite du film sur ses épaules : déjà l'acteur y témoigne de son aura instable, excentrique, à la limite de la sociopathologie, campant un anti-héros caractériel non dénué de talent mais le gâchant à force de frasques et de lubies passagères...


Si le drame se laisse suivre plutôt agréablement il semble néanmoins ne jamais décoller, à l'image de la trajectoire inconséquente de Bob Eroica, moins délimitée que véritablement en devenir, des premières aux dernières secondes du métrage... Cinq Pièces Faciles est, de ce point de vue, un éventuel petit paradigme du mouvement Beat et des marges de l'Amérique profonde, certes proche de l'ébauche mais résolument représentatif de son époque. Remarquable Nicholson, qui du reste fut nominé aux Oscars pour sa composition flamboyante de Robert Eroica : un classique.

stebbins
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le 7 avr. 2021

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