Abusivement lassée par le flot de commentaires extrêmes proférés à l'égard de ce film (avant même d'avoir pris le temps de le regarder, ou même de lire les livres), je me décide à lui conférer un joli 5. La moyenne.
Il y a quelque temps maintenant, j'étais de ceux et celles qui vociféraient sans savoir, la médiocrité de cette histoire. Ça ne m’intéressait pas, et surtout, après avoir lu un passage, je trouvais ça affreusement mal écrit. Un jour d'été, la bande annonce immisce dans mon fil d’actualité, impossible à louper. Curieuse, je démarre la vidéo. Happée par la musique, et le regard de braise du bellâtre, je suis curieuse et je décide, puisqu'on est dimanche et que je n'ai rien d'autre à faire, d'aller lire le premier tome sur internet. Juste pour voir. ET BAM. Que n'avais je pas fait ! On est maintenant lundi, et j'ai terminé fifty shades of grey. Je n'ai pas changé d'avis sur l'écriture, mais je suis entrainée dans cette histoire, malgré moi. Les deux autres tomes suivront dans la semaine..
Le film sort, évidemment, il faut que j'aille voir l'adaptation de ce livre que j'ai dévoré. Résultat : le film est plutôt fidèle. Pas de grandes surprises, pas de déception. Quelques scènes manquent. Un peu décontenancée par le rythme auquel évoluent nos personnages et leur relation, il est évident que pour adapter 600 pages en 2 heures, quelques raccourcis sont inévitables. Anastasia est convaincante, et moins agaçante que dans le bouquin (vive les raccourcis pour le coup). Christian est quand même trèèèès plaisant à regarder. La réalisation est soignée, ce qui confère toute la singularité d'un film dit érotique. Qui ne l'est pas tant que ça, non plus hein. Pas de quoi glousser comme une pintade (spéciale dédicace aux demoiselles qui étaient assises derrière moi au cinéma). J'ai ri à plusieurs reprises et les musiques marchent plutôt bien.
Bref, un film sympa si on a aimé lire le livre. Sans prétention. Il ne prétend être rien d'autre que ce qu'il est. Une comédie romantique un peu plus osée que d'autres. N'allez pas chercher des questions et soulever des débats là où il n'y en a pas.
Et pour toutes celles qui jouent les féministes choquées, vous savez, quand une fille dit qu'elle rêve d'un Christian Grey, elle ne dit pas qu'elle rêve d'un sado masochiste. Au même titre que quand une fille dit adorer Bridget jones, elle ne rêve pas d'être une alcoolo, en surpoids, qui fume comme un pompier. On rêve toutes d'amour. Et si, 50 nuances de grey est au final, une histoire gnan gnan au possible, qui dégouline de guimauve, et qui finit (SPOILER) en mode amour pour toujours, bisounours et compagnie.
Et pour les autres qui se disent trop intellectuels pour s'abaisser à lire une pareille "littérature", tout cela n'est pas incompatible. Bien sur, je préfère Céline, Baudelaire, Proust, Jane austen, Zweig, Molière and co, mais j'ai aussi passé l'été à lire fifty shades of grey. Mon petit cœur assumée de midinette approuve.
Bref, ne vous attendez pas à grand chose. Juste une histoire d'amour bateau, qui passe le temps avec un peu plus de olé olé que d'habitude.

Créée

le 16 févr. 2015

Critique lue 349 fois

Niniii

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