Viol en réunion
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Quand on se lance dans un tel film, on le fait forcément avec des a priori, et parfois même sans désir du tout. Il faut donc faire preuve de courage et y ajouter toute la volonté du monde afin d'en extirper, pendant l'acte, un minimum de plaisir, même coupable.
On a très bien pu rire, mais c'est sûrement à cause du ridicule laissé par un film vide. On a aussi pu apprécier des morceaux de musique, ou pu tenter de passer outre les messages intellectuels et philosophiques tels que : "l'amour, c'est s'abandonner à l'autre", "le sadisme, c'est pour les gens torturés qui ont eu des problèmes dans leur enfance", ou "les filles romantiques remplies de guimauve, elles ne comptent quand même pas pour des prunes".
Mais non, on se retrouve là, devant le générique final, et on se rend compte qu'il s'agit bien de deux heures de purge intégrale enchaînant clichés sur clichés et dont les scènes érotiques à coups de pincements de lèvres pourraient tout juste contenter les inconditionnels de "Amour, gloire et beauté". Le seul charisme des acteurs se trouve d'ailleurs sûrement dans leur arrière-train, tant il apparaît presque évident que même eux ne comprennent pas non plus ce qu'ils font là.
Ajoutons à ça l'absence d'intrigue ou de scénario, et la platitude des dialogues, et on obtient ce qui se fait de plus détestable dans le cinéma contemporain (et même dans l'art en général) : un objet médiatique sans âme, basé sur une "oeuvre" littéraire sans fond, ingérée elle-même avec un sourire béat par une masse informe de gens sans goût qui font aujourd'hui la pluie et le beau temps (PSY et son Gangnam Style approuve ce commentaire).
Créée
le 29 avr. 2015
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