"Si tu étais mienne, tu n'arriverais pas à marcher pendant 8 jours" (seul dialogue hard du film)

"Tiens !"
"Ouch... !"
"Raaaah !"
"HAAA ! Vas-y !"
"T'as été vilaine hein ?!"
"Oui tellement !"
"PRENDS ÇA IMMONDE TRUIE !"
"ARRÊTE DE ME CARESSER CHIFFE MOLLE ! FAIS MOI REGRETTER LES SUPPO !"
"AAAH T'EN VOULAIS DU SAUCISSON A CHRISTIAN !?"
"OUIII BRUTALISE MA MATRICE !"
"SCHLAAAK T'AS BIEN MÉRITÉ CE MARTINET ESPÈCE DE PUTE BORGNE !"
"VAS-Y ! TRAITE MOI COMME UNE VULGAIRE MADONNA ! INSULTE MOI EN YIDDISH !"
"TU VAS REGRETTER L'AN 40 ANASTASIA !"


...


Avouez que ça aurait de la gueule hein ?
Et bien non les p'tits loups ! Cinquante Nuances de Grey c'est l'anti-thèse de la sauvagerie, un hymne aux pratiques normales tout compte fait. Je veux dire, on nous fait penser qu'attacher sa partenaire avec des menottes ou donner une fessée, c'est du bon gros sadomasochisme qui fait hurler les ménagères. Nan mais sérieux. Pas de quoi fouetter une chatt... un chat.
Les amateurs de cravaches et de fist ont dû bien rigoler parce qu'on se fiche littéralement du réalisme. La sodomie est même montrée ici comme une pratique déviante et inacceptable (c'est un autre débat certes). Bref, c'est pas avec ce film que vous allez avoir envie de vous sauter dessus et de repeindre la caverne blanc cassé dès le retour à la chaumière. L'interdiction aux moins de 16 ans dans de nombreux pays me fait doucement rigoler. On compte au total, 11 minutes de câlinou (les Américains partent visiblement du principe que voir un sein est érotique voire pornographique), 6 coups de martinets, 2 fessées et un glaçon qui font dans le nombril.


Entre cette avalanche d'images lubriques et monstrueusement indécentes, on a une timide étudiante en littérature Anastasia Steele qui se fait chauffer séduire doucement par le jeune et beau milliardaire Christian Grey dont le désir le plus cher est de l'initier à son monde et toutes ses odeurs... de cuir ! C'est effectivement le grand de l'histoire. Une histoire d'amour plus banale que prévue. C'est mielleux, nian-nian, terriblement ennuyeux, avec des dialogues plus insipides qu'un Perle de lait, une réalisation tapageuse d'une réalisatrice sans talent pour le cinéma et des acteurs au sommet d'une passion terminée dès le commencement. Bref, on ne ressent rien, de rien.


Même un clip d'Ophélie Winter est plus sensuel que ce fade et sans intérêt Cinquante Nuances de Grey.


http://leskritiques.blogspot.fr/2015/02/cinquante-nuances-de-grey.html

marckpedro
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le 18 août 2015

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Kaal Pedro

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