Enter Games
Ayant découvert le premier tome au cinéma mais n'ayant jamais lu les films, connaissant la pression hallucinante de cracha que cette saga prend dans la gueule depuis la sortie du précédent, voulant voir un film de plus rien que pour avoir vu un film de plus, je me suis rendu au cinéma pour découvrir à quel point la sombritude a pris le pas sur le gris.
Nul doute que devant ce soap télévisé nullement digne d'être rémunéré pour intenter un visionnage, on n'a envie que de deux choses :
- La première est évidente, propre à l'humain et aucunement dysfonctionnelle, parfaitement saine à l'inverse, certes possiblement dégradante si faite en public mais il n'en sera pas reproché si cela est fait dans la plus grande discrétion, vous l'aurez compris, il s'agit de : quitter la salle.
- La seconde, bien plus virulente, définitive et instinctive, qu'on ne pourrait reprocher à nul être ne pouvant pas tenir en place devant tant de facilité, de bassesse, de romance à l'eau de bain, pardonnable jusque dans les tréfonds d'une solitude assumée et survenue, il s'agit évidemment de : se branler.
Tempête de boulette vibrante
Si aucun des deux choix n'aura eu raison de votre moment de cinéma, pas forcément plaisant et dont le mot "cinéma" n'est peut-être pas le plus représentatif, vous êtes tout de même resté dans la salle.
Comme moi vous êtes peut être venu seul, barbe au garde à vous, mentaux noir (autre couleur possible) fermé car le froid à 20h30 dans les hauteurs d'un village c'pas Rio de Janeiro en plein soleil. Vous avez peut être pris votre ticket, vous êtes installé sagement et péniblement car vous auriez pu rester chez vous tranquillement devant Netflix afin de voir un épisode de The Crown par exemple. Vous avez peut-être attendu quelques minutes, que les pubs et bandes annonces défilent.
Vous avez surement tressailli quand les lumières se sont éteintes, la braguette à portée de main sans doute, possiblement.
Puis durant un bon trente minutes vous avez surement refait les doublages du film à votre sauce, tellement le doublage français est proche d'une célèbre série de TF1 qu'est là depuis 70 piges, ou encore, eu sept fois un début de gaule ou .......................................................... (La partie ci-contre reflète celle des femmes, que je ne dévoilerai pas pour ne pas dépasser le PG13). Du coup ne voulant pas gâcher ce plaisir en vous cloquant la main, vous avez peut-être comme moi déplacé votre carcasse vers un groupe de personnes assis deux rangés devant vous. Vous avez sans doute attendu quelques minutes avant de lancer un vulgaire et pathétique "Bonjour", risqué mais finalement fonctionnel puisque la personne la plus proche de vous vous aura répondue avec un peu de chance la même chose, deux autres possibilités :
- On ne dit pas "bonjour" quand c'est le soir...
- Ferme là ! On regarde le film !
Si c'est bien le "bonjour" qui est de mise, n'attendez pas plus longtemps et travailler la personne au corps jusqu'à ce que l'idée d'un attouchement commun soit possible, dans la limite des produits disponibles bien entendu. C'est alors qu'au bout de 5 faciles minutes les yeux rivés sur l'écran et 43 minutes de galère à bosser la voisine au corps elle craque. Les joyeusetés commencent, c'est tendre et dur... ouais parce s'que c'quand même dur de faire ça côte à côte le cul sur des sièges qui te pète la fesse en un quart d'heure...
Puisque les bruits étaient un brin trop abrupts et résoneux, les voisins des voisines de la charmante compagnie que je m'étais octroyé ont tenu à rejoindre le dialecte. C'est donc dans une ambiance de franche camaraderie, limite scouts autour d'un feu de camp que les choses ont évoluées. En effet le cinéma a dû ouvrir grand les portes une fois le métrage achevé afin de renouveler l'air dans la pièce, les odeurs s'étant imprégnés dans le tissu des fauteuils, ce n'était pas des plus aisé.
Plus qu'à reprendre ma petite auto, le cœur léger et le reste pas mieux, le corps vidé et l'esprit pas mieux, faut dire qu'entre une orgie et un film comme celui-ci y'a pas vraiment besoin de réfléchir...
Une route en pleine nuit, moi au volant, rêvant à d'autres séances telles que celle-ci, il est sans doute probable que le prochain volet soit aussi réjouissant au niveau du pendant, ce sera la surprise, l'attente d'une vie, l'attente d'un film, l'attente d'un grand film...
Du coup, à votre avis, l'est plus probable que je baise un jour comme ça ou que la saga nous livre un chef d'œuvre ?
Propos fictionnels de MC² rapportés par MC²