L'impuissance de la flemme
Une ôde à la sous-culture et au glandeurisme, voilà ce qu’est Clerks. Ca pourrait être sympa mais j’ai trouvé ça plus chiant qu’autre chose. En 94 les dialogues étaient peut-être révolutionnaire, mais aujourd’hui ça me parait juste être la base…n’importe quel geek en convention pourra vous sortir les même conneries sur l’étoile noire. Quant à la réalisation, je veux bien que ça été fait avec peu d’argent (enfin…27 000 dollars, ça me parait déjà trop) mais ça reste filmé avec les pieds, les dialogues où la caméra passe constamment de l’un à l’autre des protagonistes à chaque réplique c’est juste un coup à avoir la nausée. Et la mise en scène ? Rien. Nada.
Je veux bien reconnaitre que l’architecture narrative du film n’est en soit pas mauvaise, avec son histoire étalée sur une journée, sa galerie de personnages secondaires qui disparaisse et réapparaisse, etc ,etc, …
Mais ça ne suffit pas quand à coté tout est si vide…
J’ai vraiment eu l’impression en regardant Clerks de voir tous ces gens qui passent des heures à se lamenter devant la qualité pourri de leurs séries télés, en pensant pouvoir faire mieux sans jamais bouger leurs fesses de leur canap’. Mais ça ne me les a pas rendu plus sympathique pour autant.