Vivre est une impossibilité collective

Si on m'avait dit qu'un jour, j'allais payer pour sortir d'une salle de ciné en ayant mal au crâne et le tournis sans réellement le regretter, je ne sais pas du tout comment j'aurais réagi, mais ça m'aurait paru très bizarre. En fait comme Cannibal holocaust que j'avais franchement descendu dans une critique antérieure, ce film fait parfaitement le job. Donc dans l'idée il mériterait presque un 10/10, mais je n'ai pas envie de mettre 10 à ça. Cependant, là où Cannibal holocaust était doté d'un message selon moi un peu naze histoire de justifier toute la violence qu'il contenait, ici la violence est surtout dans la mise en scène et y'a zéro message, donc ça passe. Ce sont juste des faits, et prends-les bien dans la tronche ces faits-là, tu l'as mérité sale humain !


Je n'ai pas vu le premier film de Noé mais j'ai vu les autres, et pour moi celui-ci a été le plus insoutenable. C'est aussi le premier que je vois au ciné, donc ça joue peut-être. Ce film c'est un cauchemar dont on ne peut pas se réveiller, et c'est "cool" de ressentir ça au cinéma. Bon je ne suis pas spécialement fan de la bouille de tous les acteurs ou des clichés ambulants que certains personnages peuvent représenter, mais ça faisait partie du jeu alors je joue, pas de souci. Par contre c'est un peu spoiler mais y'a un truc "choquant" qui se passe hors-champ dans le film que j'ai trouvé ultra prévisible (parce que le film le prépare une demi-heure avant que ça arrive) et qui n'a donc pas vraiment eu d'impact sur moi, alors qu'apparemment certains ont très mal réagi à ce truc là.


Enfin bref, on reprend le cours normal des choses parce que là c'est bordélique ce que j'écris. Les 20 premières minutes ne sont pas géniales. Elles fonctionnent, mais d'une part elles présentent des personnages très détestables, et d'autre part, bah elles sont nécessaires. Elles épuisent le spectateur avant même que le film ne dégénère, donc ce dernier est plus enclin à souffrir avec les personnages lorsque l'ambiance change radicalement. Bon sinon le réalisateur a toujours des tics de bobos (les phrases à la con au milieu du film, des titres de films trop bien à absolument regarder dans un coin, le coup des génériques de fin aussi sans vous gâcher la surprise) pour lesquels je suis sûr il trouvera une justification complètement naze qu'il pourra donner das une interview par François Theurel en mode "Là on a improvisé, là j'ai mis ça parce que y'avait ça chez ma grand-mère et que je trouvais ça joli" qui lui donnent un côté très à côté de la plaque face à une horde de gens qui vénèrent son travail. Bon un dernier point que je souhaitais aborder : la musique. J'ai détesté MAIS je comprends l'intention. Le pire c'est que ce ne sont pas forcément de mauvaises musiques (j'ai reconnu Cerrone au début du film) mais ce sont des choses que je n'aime pas entendre, genre vraiment. Là je viens d'évoquer Cerrone mais si je n'ai rien à reprocher objectivement à ce morceau là, bah il m'a toujours dérangé et je ne saurais dire pourquoi. Le retrouver dans ce film là n'est pour moi pas un hasard. La musique sert à taper sur le système du spectateur, parce qu'il n'y a aucune raison qui puisse empêcher du son de sortir des hauts-parleurs dans ce film (enfin, presque).


Alors merci, dans l'idée, c'est vachement cool de pouvoir ressentir ça au cinéma, je ne savais même pas que c'était possible, le mec a dû étudier un bouquin sur "comment donner mal à la tête à quelqu'un" et a tout appliqué à la lettre. Mais ce fut pénible.

GuillaumeL666
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le 26 sept. 2018

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Guillaume L.

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