/Critique à chaud, histoire d'un ressenti/
Ce que j'aime depuis toujours avec le cinéma, c'est l’expérience qu'il nous procure. Ces 5 minutes où l'on sort de la salle et où les frontières avec la réalité deviennent floues, qu'on a l'impression de flotter et d'être absent de ce qui se déroule autour de nous.
Climax c'est un film à ressentir, la question du "j'ai aimé/je n'ai pas aimé" est au final superflue; on vit le film et on passe au dessus des simples considérations d'appréciation.
Gaspar Noé arrive à nous faire vivre un bad trip en 1h30, la musique, les lumières, les sons, tout semble décuplé et c'est dans cette maitrise que réside la force du film.
Malgré tout, je m'attendais à vivre un réel malaise, comme lorsque j'avais vu Antichrist par exemple, mais au final le côté malsain du film ne m'a pas vraiment atteint et je n'en ressort pas "traumatisée" comme je le lis partout. J'ai juste eu l'impression d'expérimenter un bad trip et c'est déjà bien assez.
Pour conclure avec quelques critiques plus terre-à-terre, le cinéma de Noé me dérange toujours un petit peu car je le trouve misogyne (hypersexualisation de la femme, obsession de l'IVG..); néanmoins ce film a le mérite de ne pas se prendre pour ce qu'il n'est pas (pas de pseudos allégories bidon sur le sens de la vie et de l'amour comme dans Love) et de s'assumer en tant qu'EXPERIENCE.
(critique un peu naze, c'est la première... mais bon, bande-son au top, danses envoutantes et prises de risque esthétiques)