J'aime beaucoup Gaspar Noé.
J'ai vu presque tous ses long-métrages sauf son premier, Seul Contre Tous, l'enfer m'attend pour cela. Ce qui me frappe chez lui c'est qu'il arrive à donner à sa caméra une liberté folle, sans que l'on perde en lisibilité. Ce qui est parfaitement démontré ici.
Le film commence en nous montrant les crédits, puis, un enregistrement de casting pour une troupe de danse, nous présentant les personnes qui seront dans le film.
Coupure.
Scène de danse. Alors, je n'y connais rien en danse mais ce que j'ai pu constater et que Noé nous montre cette chorégraphie de la meilleure manière possible, sous tous les angles, de près et de loin, on voit tout dans un plan séquence d'une parfaite maitrise.
À la fin de la danse on passe à la fête, toujours dans le même plan, et alors on nous montre les relations entre les personnages, et on constate qu'ils sont tout à fait humains, ils parlent de banalité et de cul comme des personnes normales et ça fait du bien.
Et là. De nouveau un générique. Comme si Noé avait pensé les deux parties comme deux films différents (ce qui n'est pas le cas).
Ils ont bu de la sangria.
Tous le monde dans la fête devient fous, et alors se déroule devant nos yeux ébahis environ une heure de plan séquence dans lequel se passe tous les péchés imaginables. De l'inceste, à l'avortement, au meurtre. Tout y passe. Gardant cependant une maitrise permettant de réussir à capturer de tels moments sans que cela deviennent bizarre. Rien de pervers ici. On ne fait que montrer.
Ce qui essaieront de penser le film n'auront alors rien compris, ce film est une expérience, une expérience fatigante qui plus est, on ne sort pas indemne de ce film, mais on en demande plus !