J'applique la méthode Un jour, un destin et je fais un film !

la première partie de Cloclo est juste insignifiant, visiblement destinée à attendrir les fans du chanteur en leur offrant exactement ce qu'ils sont venus chercher : un roman de gare. Avec des dialogues de sitcom ; des extraits de chansons célèbres (Comme d'habitude est même interprété deux fois, en français et en anglais) ; et une musique additionnelle pleurarde servit par ce toujours aussi mauvais mais surestimé Alexandre Desplat.

Quand à la deuxième sensé approfondir la personnalité de la star, elle se contente juste d'appliquer la méthode Un jour, un destin c'est à dire : je prend des détails croustillants et peu connue sur la vie privée de la personne que je traite et je combine cela avec les témoignages de ses proches qui racontent les traits de sa personnalité. La seule différence c'est qu'ici ses traits sont directement représentés dans le film par des scènes très explicites et en présence de témoins (Ex: cloclo engueule son jardinier car il taille pas à la bonne hauteur = maniac, vous avez saisis ?). Si encore on apprenait des trucs dans cette histoire mais c'est même pas le cas ! TMC avait déjà diffuser un docu qui racontait tous ses secrets (comme de par hasard ce dernier suis le même scénar que celui du film, curieux non ?).

Au sujet de son interprète, je suis pas du tout fan de Jérémie Reiner donc y'avait pas de raison particulière pour que je le trouve meilleur ici. Malgré tout je dois bien reconnaitre que le maquillage est parfaitement réussi et qu'il ressemble à s'y méprendre au chanteur lui même. Mais alors sa voix ! Cette putain de voix de canard et cette intonation unique de Reinier ça va pas mais alors pas du tout au personnage.

Bref, ce film bien que pas si mauvais que ça, souffre du principal problème que rencontre pas mal de biopics à savoir son manque de distance avec l'histoire qu'il raconte. En effet, quand un réalisateur adapte sur grand écran une histoire vraie il a tendance a pensé qu'étant à la base très bonne il suffit simplement de la raconter. Résultat on a parfois plus l'impression d'assister à une reconstitution qu'à une véritable fiction cinématographique. Ici le réal n'a pas oser se réapproprié l'histoire et s'est contenté de la raconter de façon assez basique à l'inverse de ce qu'avait put faire David Lynch avec Elephant Man; Milos Forman avec Amadeus ou encore Gus Van Sant avec Elephant.