Atlas but not least

Voilà un film qui intrigue: on ne peut pas vraiment le résumer parce que c'est une expérience à vivre en immersion, et en même temps on est surpris de la simplicité des histoires qu'on nous sert.

Ce film est une réussite à tout point de vue, malgré quelques longueurs vers la fin.
Le fait de dispatcher l'action sur plusieurs époques et de les traiter de front permet d'impliquer le spectateur qui se retrouve dans un rôle d'enquêteur pour comprendre à la fois les personnages de chaque époque, reconnaitre les acteurs, et comprendre comment tout s'emboite.

Et l'une des surprises du film c'est que justement tout ne s'emboite pas forcément: chaque personnage n'est pas exactement le même à chaque époque, il y a des évolutions en bien comme en mal.
On retrouve quelques constantes mais pas toutes et c'est une bonne chose.
On a quelques éléments qui traversent certaines époques, des personnages similaires, on aime retrouver des indices de ci de là, mais quand on commence à croire que tout va s'emboiter, le film nous dit lui même qu'il n'y a pas de règle, et qu'il ne faut pas attendre à une grande liaison mystique entre tous.

Du coup, on passe la dernière heure à se demander pourquoi on a quand même l'impression de faire le lien, et en même temps on renonce et on se laisse porter par le dénouement de chaque histoire, qui sont toutes des histoires de rébellion, de situations contre nature, de transgression de l'ordre établi: que ce soit une petite rébellion de retraités qui fuguent, d'une opprimée qui goute à la réalité, d'un fils contre les idées de son père, d'amours improbables entre tribus, d'homosexuels,...

Partout on retrouve cette idée que les meilleures histoires sont celles qui impliquent des combats, peu importe contre quoi tant qu'on a un idéal à défendre.
Là encore le film nous sert quelques happy end mais pas pour toutes les histoires, et on en est rassuré de voir qu'on n'est pas épargné, et que ce n'est pas parce que l'histoire se termine mal une fois que la fin sera forcément à chaque fois.

Cloud Atlas arrive à nous épater par sa narration a priori décousue et en même temps suffisamment bien découpée pour qu'on n'y perde pas son latin (non seulement on arrive à suivre chaque histoire mais en plus on est fier de réussir à suivre, et ça c'est toujours bon pour l'égo)
Un vrai bon moment de cinéma, et sans les petites longueurs vers la fin et un petit plus niveau émotionnel, on frôlerait la perfection.

Un film à voir et à revoir pour redécouvrir des éléments et jouer au jeu du "retrouve les acteurs que tu n'avais pas reconnus lors du premier visionnage"
iori
9
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le 26 mars 2013

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iori

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