Coco
7.7
Coco

Long-métrage d'animation de Lee Unkrich et Adrian Molina (2017)

Depuis Toy Story, beaucoup ont vu en Pixar un studio ambitieux qui avait le mérite de créer des histoires semblant logique que pourtant personne n’avait pensé. On a donc eu droit à différent chef d’œuvre comme Monstres & Compagnie, Le Monde de Nemo ou encore les Indestructibles. J’en passe évidemment, mais je ne peux m’empêcher d’admettre qu’en 21 ans d’existence, Pixar fonde ces films sur un point important au développement de ces idées ; la famille.


Coco ça sort de nulle part. Personne n’a compris cette première bande-annonce, ni même cette envie de sortir un film pour enfants sur une thématique si triste. Pourtant beaucoup de personnes, on sentit toute l’émotion que pouvait dégager ce long-métrage. Comme si ce dessin animé n’était pas seulement pour les enfants visant donc un public plus large. Avant d’établir un rapide résumé, laissez-moi, vous donnez mon avis sur cette envie de créer un univers magnifiquement morbide.


Le 11 novembre 2015, un film sortait sur nos écrans et avait comme intention de porter une histoire d’espionnage et non de créer une nouvelle tendance. Spectre, le 24èmes épisode de la sage James Bond à donc mis en avant une croyance Mexicaine introduisant son récit. Moeurs qui a immédiatement chamboulé la planète monde, puisqu’il faut l’avouer, «los dias de los muertos » est une sacrée belle coutume. Dans la même année, vous vous êtes fait surprendre par le très bon Vice Versa qui mettait en avant le lien familial à travers le point de vue des sentiments. Coco s'est donc vu naître dans cette année puisque le projet a été annoncé en août 2015 avec notamment Le Monde de Dory sortit en juin 2016 et Toy Story 4 qui devrait arriver d’ici 2019.


Coco raconte l’histoire de Miguel, un jeune garçon voulant devenir musicien. Seulement, voilà, sa famille haït la musique. Il va donc désobéir à la loi familiale et tentera sa chance lors d’un concours proposé pendant la fête des morts célébré annuellement. Malheureusement, sa famille prendra le dessus sur son envie, donnant l’envie à Miguel d’emprunter la guitare de son idole mort le rendant alors mort à son tour. Il retrouvera sa famille morte, leur demandant de revenir parmi le siens. Ceux-ci acceptent à une condition, que Miguel arrête d’aimer la musique et deviennent coordonniez comme le veut la tradition. Miguel décide alors de chercher son arrière arrière grand père aimant la musique afin que ce dernier consente à ce que Miguel puisse jouer de la musique. Seulement, voilà, Miguel est dans le monde des morts, et il lui faudra retrouver sa destinée avant que le jour ne se lève au risque de rester mort, à vie.


Alors, pour commencer, je dirais que je suis troublé. J’ai compris l’idée et pourquoi l’on a créé cet univers, mais quelque chose manque. C’est le genre de film qui vous trace une ligne de scénario et qui au final divague et crée des rebondissements qui parfois non pas de réel sens. Vous me direz que dans un dessin animé comme Coco, le sens n’a pas de réelle importance. Vous avez raison et gardez bien ça en tête.


Je suis fan de ce que propose Coco dans sa thématique et dénonce une facilité, la mort. On célèbre le décès, on accentue donc la mélancolie, le souvenir. Cette histoire se voudrait humble et pudique à certains moments quand elle arrive à trop en faire dans le paraître. Cette année, vous avez eu Valérian de Luc Besson avec cette envie de rassembler beaucoup de choses sur un seul et même plan afin d’admettre toute cette diversité. Je n’aime pas cette idée que l’on peut se faire du cosmopolitisme puisqu’il se réalise souvent de manière étouffante à l’écran, rendant une image chargé que l’on nous présente entre deux images plus ordinaire. C’est tout un monde que nous propose ce film d’animation et c’est normal de prendre connaissance de toutes ces personnes mortes dans la vie et non dans la mort, mais attention à ne pas trop en faire au risque de perdre le spectateur.


Coco, c’est également des couleurs de partout, de très belles images vous sont donc offertes puisque c’est d’une qualité sans reproche que ce récit expose ça situation. Une situation semblant facile puisque rien n’arrive réellement à notre protagoniste. J’aimerais pouvoir comparer ce que j’ai pu voir, mais je vous avoue que je suis assez perplexe quant aux intentions du studio. C’est un dessin animé que vous ne regarderez qu’une seule fois parce que vous ne pourrez pas le savourer la fois suivante. Bien sûr qu’il y a des choses symbolisant le Mexique et la musique, mais c’est différent de ce que vous imaginez. Coco ne cherche en rien à créer quelque chose, juste vous faire prendre conscience d’un fait.


C’est un peu comme si plusieurs morales vous faisaient la leçon, à savoir de saisir les occasions qui viennent à vous, ne pas mentir, écouter les autres, respecter sa famille. Des termes assez parentaux en fait qui se retrouvent dans un film voulant faire l’apologie de quelque chose. C’est assez confus comme critique parce que je me suis retrouvé à avoir les larmes aux yeux sans pour autant comprendre comment j’ai pu en arriver là.


Il y a un certain parallèle entre la réalité des vivants et des morts ; les mêmes événements, les mêmes loisirs, les mêmes films. Une idée d’une vie après la mort pas si différente de la vie en fait puisque la seule échéance d’un mort et celle d’être oublié. Si un mort est délaissé alors il connaîtra une seconde mort, le même procédé que dans Vice Versa quand Bing Bong s’efface de la mémoire de Riley. En bref, vous êtes censé avoir un semblant de contre-la-montre dans ce film.


Ma critique est confuse parce que je sais pourquoi Coco existe et je trouve ça louable, mais je ne l’aurais pas mené de cette façon. Coco, c’est l’exemple typique d’un Disney réactualiser. Pour comprendre Coco, comprenait avant tout dans quel but a-t-il était conçus. Aujourd’hui, les enfants choquent de part leur culture. La ou la génération d’avant les années 2005 faisais l’effort d’aller chercher du Bambi dans ces classiques, celle de 2010 vous crieras qu’elle à pleurer devant la mort du père d’Arlo vous exprimant sa peine de ne pas connaître celle de Mufasa.


Il y a un enjeu chez Disney qui va donc contraindre Pixar à créer un contenu marquant les esprits comme nos classiques. Mais là ou la subtilité lève le doigt, c’est par son manque de chanson dans un film dédié à la musique. Figurez qu’il y a peu de musique marquante dans ce film si ce n’est la chanson « N’oublie pas ». J’accepte cette envie de ne plus trop en dire en mélodie, mais avouez que s'il y a bien un récit où l’on peut chanter, c’est dans Coco. Après ça chante un petit peu quand même, on n’est pas non plus dans du Bambi et sa chanson de la pluie.


Les personnages de cette histoire ont l’air d’être conséquent, mais pas du tout. À part Miguel et Hector, aucun personnage n’a de réelle importance dans le récit, si ce n’est bien sur à la fin du film quand il faut combattre l’antagoniste. En parlant de méchant, je pense que c’est la preuve idéale qu’il me fallait pour vous faire admettre que Coco n’avait pas pour ambition de créer un récit solide, mais un univers à découvrir. Ce méchant est attendu et a une ambition légitime, celle de ne pas être oublié comme tous les morts. Difficile donc de l’accabler de tous ces crimes quand en réalité, il veut juste lui aussi sauver son âme.


Il est important de souligner que la famille de Coco n’est en rien méchante, vivante ou mort. Le récit vous emmènera vers cette hypothèse, mais jamais Miguel ne subiras de violence physique de sa famille. Il y a toujours ce message de maladresse que peut avoir la famille sur son enfant. La aussi, une morale plus adulte cette fois prend forme.


En parlant d’adulte, je trouve que le personnage d’Hector est vraiment bien construis, si bien qu’on en oublierait presque Miguel lui donnant même le rôle de méchant dans un moment bien précis. Hector est ce personnage qui vous fera vivre ce voyage puisqu’il sera le guide de votre vie dans l’eau delà. C’est un personnage paraissant simple et qui pourtant nous garderas bien des secrets.


Coco c’est donc une surprise qui m’a ému non pas dans son récit mais dans son esthétisme. Parfois étouffant dans ces plans, il arrive néanmoins à tiré son épingle du jeu via l’écriture de ces personnages. C’est un très beau film de Noël que Pixar nous a confectionnés. A savoir si son but était de nous faire rêver ou de crée un passé. Le prochain Pixar que j’irais voir sera une suite puisqu’il s’agira des Indestructible 2, un film qui je l’espère mériteras de nous avoir fait attendre prés de 15 ans.

BenjaminRojot
7
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le 15 nov. 2017

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Benjamin Rojot

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