Le trou

Il y a quelque chose d'inquiétant dans les films de Sandberg. Cela me fait un peu penser à certaines peintures de Goya, où la fantastique s'invite de lui-même dans notre univers, qu'on le veuille ou non. Ainsi donc, dans chaque film qu'il réalise, un monstre attaque, sans raison : on ne sait rien de lui, son apparition est souvent liée à un concept. Ici par vraiment, et c'est sans doute ce qu'il y a de plus angoissant.

Un simple coffre qui devient soudainement la porte vers un autre monde. Ce qui peut décevoir, c'est que l'auteur ne cherche pas à tisser quoi que ce soit autour de cette idée, non il raconte frontalement cette malle. Pas de surprise pour un fois et on pourrait même être fâché de la prévisibilité de l'action à cause du comportement trop déjà-vu de l'héroïne. mais voilà, ça marche. Peut-être justement parce que c'est simple, qu'il n'y a pas de leurre. C'est comme si Sandberg voulait en revenir aux fondamentales de l'horreur.

La mise en scène est toujours très épurée. Et puis cet appartement, j'ai l'impression que c'est le même pour tous les courts-métrages, il s'en dégage donc quelque chose de familier. J'ai un peu peur que l'auteur ne rompe avec tout ça avec son long-métrage. Enfin, on verra. C'est déjà bien qu'il ait donné un petit rôle à Lotta Losten, espérons que leur collaboration se poursuive au-delà de l'adaptation de "Lights out".

Bref, sympathique court-métrage.