Polar désabusé, Cogan : Killing Them Softly semble vouloir faire un parallèle entre une mafia et une nation américaine toutes deux dépressives.
Le scénario est plutôt simple et classique, il a d'ailleurs l'avantage de la clarté, notamment grâce aux rencontres entre Cogan et son employeur, plutôt savoureuses.
En revanche, certains éléments de ce scénario sont assez gros, voire invraisemblables (Trapman se laissant aller à d'aussi dangereuses confidences étant le plus incroyable de tous...). La réalisation et la photographie sont assez réussies, mais malheureusement les dialogues sont de qualité inégale, parfois trop longs, et pas toujours du niveau de ceux d'un Tarantino dont ce Cogan semble s'inspirer.
Les acteurs ne m'ont pas non plus tous convaincus : Brad Pitt l'ayant lui aussi déjà été, plus inspiré, et Ray Liotta, ben, c'est Ray Liotta quoi...
Les autres acteurs sont quant à eux plutôt bons, et ont la chance - pour des seconds rôles - d'incarner des personnages relativement bien développés.
Un polar poisseux dont l'atmosphère, la radicalité, la psychologie, et certains dialogues (pas tous), m'ont finalement permis de passer un bon moment. La dernière réplique de Cogan, percutante, résumant parfaitement le film...