Tourné au format 4:3 dans un puissant et poétique noir et blanc, COLD WAR contient son lot de séquences hypnotiques, de moments d’extrême beauté ainsi que de brillants numéros musicaux. Malgré la puissance visuelle et le magnétisme de Joanna Kullig, le metteur en scène Paweł Pawlikowski décide de trop nombreux sauts dans le temps et dans l’espace. Les nombreuses ellipses et les interruptions brusques de l’action desservent quelque peu le récit. COLD WAR se conclut donc sur le plus beau plan de l'année mais avec cette frustration qu'il pouvait en raconter tellement plus, qu'il aurait dû être moins impatient.