Taxi sniper
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Pardon, je ne viens pas critiquer en connaisseuse, je crois bien n'avoir jamais vu un autre film de Mann et je n'ai pas fait d'études de cinéma. Cette critique n'aura aucun contenu critique, en fait. Pardon. Peut-être qu'elle sera utile à des ignares comme moi.
Et ce film m'a hypnotisée. J'ai cherché pourquoi pendant des années, je ne trouve pas la raison de ma vénération pour Collateral. Ce ne sont pas les longs discours désabusés et un peu magistraux de Tom Cruise, non plus que , ni cette petite romance d'arrière-plan... Peut-être le caractère froid et un peu fou du personnage de Vincent. Ou alors la naïveté opiniâtre de Max. Ces deux personnages, j'ai eu l'impression qu'ils étaient tous les deux complètement décalés dans cette réalité. C'est une ville qui bouge tout le temps, où les gens ne s'occupent que de leurs petites affaires, de survivre jusqu'au lendemain en empilant les cadavres, en pataugeant comme ils le peuvent et en exploitant sournoisement les autres. Vincent, il survole la ville sans s'impliquer, en faisant parfois de petites descentes détachées pour remplir ses contrats, il se prend un peu pour un saint, mais un saint d'une nouvelle religion du cynisme. Max, il sinue dans la ville, avec son sourire niais collé au visage, on ne sait pas comment il fait pour ne pas être contaminé par l'indifférence des gens, pour continuer à être un être humain, il est sûrement un peu autiste, c'est un peu plus qu'un type lambda. Qu'est-ce qui pourrait m'avoir collée à l'écran comme ça, encore ? Peut-être l'irruption de plusieurs mondes dans la vitre du taxi, ou bien l'irruption absurde de Vincent dans ces plusieurs mondes... Peut-être aussi la bande son qui m'a plu, la musique. Je ne sais pas, ce film est un monde, et je l'ai revu et revu et revu et revu sans jamais m'en lasser. Un jour je comprendrai pourquoi il m'a fait une si forte impression. En attendant, je vais aller me le remater.
Pardon, pardon pour cette critique décousue - en fait, c'était plus un compte-rendu d'impression, non ?
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Créée
le 1 oct. 2016
Critique lue 256 fois
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