Comancheria par Quintin Leneveu

A lire les critiques de "Comancheria", il était facile de voir une récurrence : le rapprochement quasi systématique à "No Country for Old Men" des Coen. Il est vrai que le film tend lui aussi vers le western moderne, avec son lot de personnages marquant. Pourtant, au delà de cela, le rapprochement nuit à "Comancheria" qui apporte assez d'éléments pour lui pour être juger sans comparaison. En effet, en suivant le parcours de 2 frères qui décident de braquer des banques pour rembourser les prêt de leur mère, le film tire plus vers le social. Car les frères ne choisissent pas n'importe quelle banque pour leurs vols. Ils font le choix de braquer celle qui a octroyer à leur mère les prêts qu'il l'a ruinée. Ainsi, le scénario se présente alors comme un revenge movie typé western, dénonçant les manoeuvres bancaires honteuse dont font les frais des personnes faibles. La charge est évidente et le ton du film fait plaisir à voir tant les "héros" sont attachants et tant leurs vols ne semble faire réagir que les forces de police. Le film nous offre alors un moment de jouissance remarquable, qui plus est enrobé dans une réalisation magnifique (laissant la place à un esthétisme du plus bel effet) et accompagné par une partition exemplaire (composé par Nick Cave et Warren Ellis).
A cela, on peut ajouter un casting impeccable où brillent Chris Pine, Ben Foster ou Jeff Bridges.
Au final, il ne faut pas aller voir "Comancheria" comme un nouveau "no country for old men" mais bel et bien comme un western moderne, avec des thématiques actuelles maitrisé, qui mérite vraiment le détour.