Premier film de Costa-Gavras, un polar qui témoigne déjà d'un grand savoir-faire sans copier bêtement Melville, le maître en la matière à l'époque (et toujours d'ailleurs). Le scénario tiré d'un livre de Japrisot n'est pas sans être emberlificoté mais on s'en moque à partir du moment où c'est le style et l'interprétation qui priment. A propos de ce dernier point, le casting est royal, y compris dans les simples apparitions. Montand oublie parfois son accent marseillais mais qu'importe, Denner fait un numéro de haute voltige et tous les autres assurent comme de véritables professionnels, Trintignant, Mondy, Signoret, Perrin ... Mention spéciale à Pascale Roberts malgré un rôle très court, et pour cause, vu son précoce assassinat.