En tant que grand fan d’Arnold Schwarzenegger et de toute la période des années 80, je n’avais jamais vu Conan le Barbare, ce qui est considéré comme un pêché par les autres amateurs du genre.
Véritable fer de lance du Sword and Sorcery, adapté d’un personnage créée par Robert E. Howard, Conan le Barbare est un vrai film d’aventure au premier degré réalisé par l’homme à l’idéologie très douteuse John Milius. Arnold Schwarznegger, au top de sa forme, y est filmé tel un dieu grec, avec ses attributs physiques très mis en valeur, James Earl Jones campe un méchant dont les méthodes pourraient être inspirées de celle des gourous dans les sectes (il force une femme à se suicider dans la première heure) et Sandahl Bergman joue la love interest de Conan, blonde guerrière. Les deux derniers sont excellents, tout comme Max von Sydow, Mako et Gerry Lopez alors que Schwarzy ne livre clairement pas la meilleure prestation de sa carrière.
Malheureusement, le film n’est pas à la hauteur de son casting ni même de sa réputation, dans la mesure où il a très mal vieilli. Le rythme y est particulièrement lent dans la première heure, le film se prend bien trop au sérieux et tombe souvent dans le ridicule et surtout, comble du pire, ça ne se tape pas du tout. Au contraire, on parle, on pérore, on se répète, mais presque jamais on ne se tape dessus. Heureusement, une grosse partie de ces défauts sont gommés dans la deuxième heure, avec un Schwarzenegger, déguisé en chanteur du groupe Kiss et un James Earl Jones qui se délecte de ses répliques un peu débiles mais franchement jouissives.
Même si le film reste à dominance très fun, Conan le Barbare fait partie de ces films un peu surcotés, à cause de la nostalgie de certains, un des bastions de ce genre mort du Sword & Sorcery (ce qui n’est pas une grande perte).