Suite à la sortie du dernier Conan version 2011, j'ai revu une nouvelle fois celui de John Milius avec Schwarzenegger. Il reste pour moi une référence du genre. Il faut dire que dans les années 80 il n'y avait pas pléthore de films d'héroic fantasy. Plusieurs films de ce genre ont suivi Conan dont beaucoup de nanars.
Mais Conan a quelque chose de plus, quelque chose que la dernière version ne possède pas. Il a une âme.
Il n'est certes pas exempt de défauts et a quelque peu vieilli. Schwarzenegger n'est pas le meilleur acteur du monde ni le plus doué au combat à l'arme blanche. Le film connait quelques longueurs et certains costumes font très années 70. Le scénario reste assez simple, la vengeance étant un ressort ultra classique.

Mais la musique grandiose accompagne les scènes clefs du film et porte un souffle épique sur l'histoire. La voix du chroniqueur intervient quand il le faut pour donner une dimension mythologique au récit. Les personnages ne se perdent pas en verbiage inutile pour occuper le temps. De nombreuses scènes se passent d'ailleurs très bien de dialogues et sont justes soulignées par la musique, la scène d'amour entre Valéria et Conan en est un parfait exemple. Thulsa Doom n'a pas besoin d'effets pyrotechniques pour impressionner, l'acteur dégage une aura magnétique qui hypnotise. Le bûcher funéraire de Valéria est un intense moment d'émotion avec juste ce qu'il faut de phrases fortes pour rendre cet instant habité par la grâce.

La magie d'un film ne se décrète pas, elle est présente ou pas. A mon avis, elle est bien présente dans cette œuvre. Et le talent du réalisateur n'y est certainement pas pour rien.
Apostille
8
Écrit par

Cet utilisateur l'a également mis dans ses coups de cœur et l'a ajouté à sa liste Les films vus le plus de fois

Créée

le 25 août 2011

Critique lue 377 fois

3 j'aime

3 commentaires

Apostille

Écrit par

Critique lue 377 fois

3
3

D'autres avis sur Conan le Barbare

Conan le Barbare
Gand-Alf
10

Days of high adventure.

Alors que je contemplais paisiblement mon vendredi toucher à sa fin en écoutant d'une oreille enamourée la splendide partition de Basil Poledouris, monument de lyrisme et de bellicisme à vous faire...

le 25 janv. 2014

109 j'aime

17

Du même critique

2001 : L'Odyssée de l'espace
Apostille
5

Vide dans l'espace et trou noir artistique...

J'avais depuis bien longtemps entendu parler de ce film devenu culte. Pourtant amateur de science-fiction, je n'avais jamais eu l'occasion de le regarder. C'est chose faite depuis ce soir. Le moins...

le 19 avr. 2014

86 j'aime

13

Les Garçons et Guillaume, à table !
Apostille
9

Guill'âme à nu...

Guillaume Gallienne est un acteur que j'apprécie beaucoup. Sa sensibilité à fleur de peau et la justesse des courtes interprétations, masculines ou féminines, qu'il livrait dans sa rubrique sur Canal...

le 26 nov. 2013

65 j'aime

10