Arnold Schwarzenegger, le retour II !

Suite directe à Conan le Barbare, Conan le Destructeur reprend les aventures du Cimmérien, héros et symbole de la Sword and Sorcery, créé par Robert E. Howard et est réalisé par Richard Fleischer.

Nous retrouvons dans cet opus Conan qui se met au service d'une reine, Taramis, afin d'escorter sa nièce dans une quête dont elle est l'objet d'une prophétie. En échange de ce service, Taramis promet de ramener Valéria, l'amour de Conan, à la vie.
Pas plus de spoil.

Conan le Destructeur donc... Est-il à la hauteur du premier film ? La réponse est... mouais.
Premièrement, heureux de revoir Arnold Schwarzenegger rendosser le rôle de Conan. De plus, les fans du premier film seront peut-être content de retrouver Mako qui jouait déjà le narrateur et l'enchanteur dans Conan le Barbare. Mais à part eux, les autres acteurs (je pense surtout à Gerry Lopez qui jouait Subotai) sont absents de ce nouveau film. Quant à Valéria, il s'agit seulement d'une image d'archive prise du premier film.
Outre les connus, les nouveaux personnages sont sympathiques, dans la mesure où ils respectent plutôt bien la philosophie de la saga littéraire. De même pour leurs interprètes qui endossent très bien leurs rôles, on saluera notre André le Géant (qui joue également dans Princess Bride) dans le costume plutôt "mêh" de Dagoth. On notera néanmoins un léger surjeu, à mon sens, de la part de Grace Jones (dans le rôle de Zula, qui est un personnage très expressif). Voici ce qu'il en retourne pour les acteurs et les personnages.

Reprenons un schéma plus habituel avec l'histoire : Conan le Destructeur reprend les mêmes principes narratifs que Conan le Barbare, à savoir un narrateur qui présente l'histoire au début et à la fin du film. Ce qui peut perturber, c'est que c'est le même schéma, un schéma identique au premier. Le narrateur présente de façon similaire l'histoire et finit sur la même conclusion. En soi, c'est peut-être sympa pour ceux qui n'ont pas vu le premier opus mais sinon, c'est quelque peu rébarbatif.
Outre cela, l'histoire en elle même n'est pas des plus originale pour le genre de la Sword and Sorcery (partir à l'aventure pour réaliser une quête) mais elle est bien amenée même si on va plus se reposer sur l'humour dans ce film que sur le drame du premier, ce qui peut être un petit lourd à la longue.

Côté effets spéciaux, je demeure mitigé. Ils sont plutôt bons mais j'ai l'impression d'observer une légère diminution de qualité, notamment dans ceux employés pour les esprits ; qui étaient très bons dans le premiers films ; mais aussi pour l'Homme singe et la forme final de l'antagoniste qui sont... vraiment passables. On va dire que j'ai vu bien mieux.
Ce qui m'a fait sourire, c'est d'apprendre une petite anecdote sur l'une des scènes du film, plus précisément celle du château de glace. Pour simuler la buée des personnages - par manque d'effets spéciaux peut-être, les acteurs ont utilisé de la fumée de cigarette ! Si la mise en œuvre peut paraître étonnante, il faut avouer que le rendu n'est pas si mauvais que ça. Excellente idée !
Je regrette cependant l'utilisation beaucoup trop fréquente de fond vert pour la transposition d'images qui "gâchent" de nombreuses scènes. C'est franchement dommage.

Pour les lieux, on reste sur le même gabarit que le premier : des paysages simples aux structures à l'architecture très impressionnantes. Mention spéciale pour la salle des miroirs qui est fabuleuse.

Pour les musiques, on est loin de l'intensité de la première bande son mais celle-ci reste bien rythmée.

Pour conclure, on a un film beaucoup moins performant que le premier mais il reste accessible et divertissant. On excusera quelques erreurs alors que d'autres resteront en nous jusqu'à la fin des temps. En bref, un bon film de Conan.
Et n'oubliez pas, la Fantasy nous appartient !