J’avais été séduit par la candeur et l’honnêteté du premier opus. Le nom de Fleischer au générique du second est de prime abord une bonne nouvelle. Conan pleure toujours sa bien aimée perdue dans le premier film. Il traîne toujours ses guêtres en peau de bête dans des paysages vides. Il se fait embaucher par une reine pour aller chercher un objet magique qui devrait accomplir une prophétie ancienne. En 1984, Schwarzie a perdu ce petit accent qui faisait une partie de son charme. En revanche, il n’a pas perdu sa carrure. Là où le premier opus traitait du corps, celui-ci ne fait que l’utiliser. Le muscle n’est qu’exploit et tout renvoie à une énième version d’Hercule. L’écriture des personnages est en effet le point faible du film. Ils sont bien peu sympathiques et on devra se contenter d’archétypes. Seule Grace Jones sort du lot, fiévreuse amazone à l’humour tranchant. Visuellement, ça se tient mais ça lorgne un peu vers le kitsch. On regrettera des effets faciles qui décrédibilisent l’ensemble. A noter malgré tout quelques très bonnes scènes qui méritent le coup d’œil (baston dans les miroirs, apparition du dragon). Pas mauvais mais décevant.