Vous reprendrez bien une ou deux tranches de bite ?...

Dieu que c'est mauvais... Rarement un même film aura cumulé autant de mauvaises idées de cinéma...
La pire étant de confier le premier rôle à cette jeune crétine d'étudiante en psy fascinée par cette histoire qui va d'emblée placer le film sur le terrain d'une psychologie de Prisunic qui le fait constamment glisser vers un ridicule involontaire très dommageable pour le film... C'est le moins qu'on puisse dire.
Cette impression est doublement renforcée par les procédés de mise en scène les plus éculés et obsolètes: flashbacks en sépia, image rayée, "brûlée" surexposée, qui sautille façon vieux super 8, bref, des artifices tels qu'on n'imaginait plus en voir depuis le pire du pire des années 70...
Et du point de vue scénaristique, cette approche psy ne nous épargne rien... La maman qui se suicide parce qu'elle a surpris son fils en plein touche pipi avec un autre petit garçon, d'ou l'envie de se faire bouffer la bite (littéralement...) pour "réparer" et j'en passe et des pas moins gratinées...
Il aurait pourtant fallu réfléchir 20 secondes aux raisons qui font de cette incroyable affaire de cannibalisme tirée de faits réels connus de tous un véritable objet de fascination, à juste titre...
Cette histoire d'amour et de perversion qui a mené un homme à s'offrir en buffet cannibale, de son plein gré à son meurtrier et à se faire castrer vivant avant de déguster ensemble à la bougie son pénis cuit à la poêle...


Un fait divers absolument incroyable et qui interroge véritablement sur la nature humaine et sur ses insondables mystères.
Or, à trop vouloir résoudre les zones d'ombres, le film ne cesse de renvoyer le film a son simple pitch, ridicule, au fond...
Lors de LA scène finale, où enfin on se dit que le film va toucher du doigt au cœur de l'histoire et à ce mystère, à cette chose incompréhensible pour le commun des mortels qu'on nous renvoie illico au regard de la jeune étudiante horrifiée, visionnant elle aussi la vidéo.
Et durant tout le film je n'ai cessé de me demander ce qu'un cinéaste comme Fassbinder aurait pu tirer d'un tel récit... ou même, peut-être, un cinéaste lambda... Ce que - visiblement - Martin Weisz (déjà coupable du nullissime La colline a des yeux 2...) n'est VRAIMENT pas...

Foxart

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