Confessions d'un homme dangereux par Incertitudes

On connait le Georges Clooney acteur, il faut aussi compter désormais avec le Georges Clooney réalisateur. En 2002, il adaptait l'autobiographie de Chuck Barris avec l'aide de Charlie Kaufman au scénario, spécialiste de la personnalité puisqu'il est aussi l'auteur du scénario de Dans la peau de John Malkovich de Spike Jonze, Human Nature et Eternal Sunshine of the spotless mind deux films de Michel Gondry.

Confessions d'un homme dangereux nous replonge dans l'histoire de Chuck Barris, présentateur-producteur d'émissions de divertissement aux États-Unis dans les années 60-70 et accessoirement agent de la CIA pour laquelle il aurait tué la bagatelle de trente-trois personnes, ce qui reste, néanmoins, invérifiable.

Clooney est fils d'un présentateur de journal télévisé, il connaît donc bien les coulisses de ce média. Il dresse donc un portrait assez critique des programmes totalement idiots de l'époque et l'on peut constater que rien n'a réellement changé de nos jours. Aucun parti pris, une critique des concepteurs de ces jeux télévisés qui n'hésitaient pas à ridiculiser ceux qui y participaient, une critique également de ces candidats qui n'hésitaient pas non plus à se couvrir de honte pour une part de gloire.

Chuck Barris agent secret nous permet de constater à quel point jongler à ce point là de vie, à savoir d'un côté écrire et présenter une émission, de l'autre infiltrer, tuer, rend schizophrène et paranoïaque. Premier coup d'essai réussi pour Clooney qui nous livre un film romantique assez intelligent où tout est centré sur la superbe interprétation de Sam Rockwell, les rôles de Clooney, Julia Roberts voire Drew Barrymore étant plus anecdotiques.

Même si certains ont reproché cela trop clinquant, j'ai apprécié le style visuel du film, fidèle reconstitution de l'environnement des années 50-60-70-80. Clonney réalisateur, à suivre...