Réaliser une comédie efficace est un art en soi. Il faut savoir réunir tous les ingrédients et avoir lu La chimie des desserts pour que le gâteau lève : Le prétexte, l’armature du scénario, l’enchevêtrement des séquences, l’avancement de la situation et des quiproquos, l’utilisation des effets comiques et bien sûr la qualité des interprètes. Le succès qu’a connu Pillow Talk au box Office n’est pas étranger à la qualité du travail de l’équipe de création. Après une absence de sept ans sur les écrans, le réalisateur Michael Gordon semble avoir bien mûri son métier puisqu’il a su diriger son équipe de manière homogène. La direction artistique contribue au ton rafraîchissant du film tout comme l’utilisation du split screen dans la mise en scène. Mais avant tout, la structure du trio amoureux est habilement ficelée et les personnages qui le composent parfaitement dessinés. À tel point qu’ils ont marqué les carrières des deux protagonistes dans les années qui ont suivi. Dans le cas de Doris Day, Jan vient réaffirmer sa drive de comédienne, sons sens du comique et ses talents de chanteuse. Dans le cas de Rock Hudson, son jeu en clin d’œil et le plaisir qu’il prend dans le rôle du séducteur presque cruel fera en sorte qu’il sera davantage appelé à jouer dans des comédies. Leurs succès en feront un couple hollywoodien mythique. Il faut saluer également le travail de Tom Randall qui en parfait looser contribue à donner une texture veloutée au crémage.

Elg
8
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le 12 août 2019

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Elg

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