Coraline
7.2
Coraline

Long-métrage d'animation de Henry Selick (2009)

Coraline ou quand Alice au pays des merveilles rencontre L'Étrange Noël de monsieur Jack

Coraline est un film d'animation en Stop Motion réalisé par Henry Sellick (réal de L'Étrange Noël de monsieur Jack) et le second film des Studios Laika qui plus tard va se spécialiser dans la chose (Les Noces funèbres et Kubo, c'est eux aussi). Coraline c'est aussi l'adaptation d'un conte pour enfant (mais un compte vraiment noir, limite effrayant) de Neil Gaiman, pour ceux qui le connaissent. Moi je ne connaissais pas le bonhomme, c'est pourtant un auteur de pas mal de best sellers.


J'étais curieux de voir Coraline, sachant que les studio Laika est pour le Stop Motion ce qu'était Disney autrefois (puis Ghibli de nos jours) pour l'animation 2D, c'est à dire des maîtres incontestés du genre. Tout à été fabriqué à la main, les décors et les poupée fourmillent de détails. La mise en scène quant à elle déborde de prouesses d'ingéniosité, on se demande comment ils ont pu réaliser ça "en dur", c'est hallucinant ! On ne repère que très rarement dans les plans, des petits ajouts et effets en animation numérique. Je ne sais pas si ces ajouts numériques sont nombreux, mais en tout cas ils se font très discrets.


Le film peut-être vu comme un mélange entre Alice au pays des merveilles et L'Étrange Noël de monsieur Jack. On retrouve cette idée de plonger dans un monde imaginaire à travers une petite porte, un rêve qui devient très vite un cauchemar. Et d'un point de vue artistique, ça ressemble beaucoup à l'univers de Tim Burton. Même la B.O de Danny Elfman se fait ressentir, alors que pourtant ce n'est pas lui qui compose la musique sur ce film. Du film j'ai particulièrement aimé cette idée d'une poupée de Coraline qui est une mini poupée d'elle même, mais avec des yeux en boutons à coudre. Cette idée est reprise dans le monde imaginaire où tous les personnages ont eux aussi des boutons à la place des yeux, les yeux représentant l'âme. Cette mini poupée c'est une vraie mise en abyme du stop motion, puisque tous les personnages sont eux même des poupées manipulées par la main humaine. C'est selon moi ce qui fait passer le film à un niveau encore supérieur, cette idée est vraiment géniale. A noter aussi le doublage en VO de Terry Hatcher pour la mère de Coraline et pour son penchant maléfique. Je ne pensais jamais le dire, mais Terry Htcher est incroyable dans ce double rôle très délicat, sa voix et son double jeu marque vraiment les esprits dans ce film.


Bref, Coraline c'est la version sombre et effrayante d’Alice aux pays des merveilles de Disney, mais avec suffisamment de nouveautés pour s'en démarquer, fort heureusement ! Et puis quand je dis effrayant, c'est d'un point de vue des enfant bien sûr, mais sinon ça reste très gentillet. Et le film ne prend pas les enfants pour des cons, au delà de les divertir il ose les choquer ou les faire peur. Et en plus il délivre intelligemment une double morale, une critique de l'enfant-roi et de se méfier des apparences. Non vraiment, Coraline c'est quasi le sans-faute absolu et un film à voir absolument !

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le 9 août 2020

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lessthantod

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