Alors que les séries policières françaises copient à tour de bras ses modèles américains, sort en 2008 un bon petit thriller français au scénario plutôt original pour ce genre de productions... Tourné lentement par un réalisateur pourtant très doué (Le Convoyeur était suffisamment nerveux), ici influencé par la vague de genre américaine. André Dussollier (impérial) campe donc avec originalité un père de famille, ancien flic à la retraite atteint d'Alzheimer, qui se retrouve interné dans un hôpital spécialisé...
Mais lorsque des meurtres inexpliqués commencent à apparaitre dans l'hôpital, son instinct de détective ne le trompe pas et il commence son enquête. Mais quand on est à moitié-amnésique, comment peut-on découvrir la vérité et ne pas sombrer dans la folie ? Le pitch de base est ainsi bien trouvé mais est hélas suivi d'une réalisation un peu mollassonne. En effet, Boukhrief prend assurément son temps pour instaurer l'intrigue, les personnages/suspects et surtout l'identification des lieux en même temps que son personnage principal.
Ainsi, on se met immédiatement dans la peau de ce retraité incapable de reconnaitre son fils. Le seul problème vient du fait qu'il ne se passe pas grand chose en dehors de l'enquête dans une maison de retraite. Le rythme est donc plus proche d'un épisode d'Hercule Poirot que d'un thriller haut de gamme. Ceci dit, Cortex n'en est pour autant pas désagréable et on suit cette enquête sans rechigner.