De l'importance d'une prostate sur la carrière de Robert Pattinson

La limousine de David Cronenberg est très confortable, digne de l'homme le plus riche du monde mais son film l'est beaucoup moins.
Quitte à parler argent, un des sujets de "Cosmopolis", autant économiser le sien en faisant l'impasse sur ce film sauf si vous aimez les dialogues amphigouriques, les plans sursignifiants et les situations conceptuelles qui peuvent rendre un film formidablement intelligent ou bien totalement obscur ou abscons. Ici, je choisis donc la deuxième hypothèse.
Il faut du courage au spectateur pour rester dans la salle pour suivre les errances de ce golden boy, vautré dans sa limousine et ses certitudes. Entre les logorrhées interminables du début sur l'argent et le capitalisme, celles encore plus ennuyeuses de la gourou sur le cybercapital et les dialogues fumeux du très long face à face de la fin, ma patience a été mise à rude épreuve.
Il faut le dire, quelquefois on rit, jaune, devant certaines scènes :
Voir Juliette Binoche se faire sauter sur les genoux de Bob Pattinson, puis se rouler comme une chienne en chaleur sur les sièges de la limousine tout en dissertant sur l'achat d'un Rothko est assez grotesque.
Admirer la pointe d'excitation de Bobby Pattinson (ici sortant un peu de l'état inexpressif qu'il arbore tout le reste du film) pendant un examen de sa prostate lors de son check-up quotidien pourrait devenir une scène culte mais dans la catégorie ridicule. Il semblerait pourtant que la prostate asymétrique du puissant financier soit la clef du film... Je ne suis pas assez spécialiste dans ce domaine. Si vous êtes urologue et que vous avez compris, expliquez-moi.
Et je vous passe les scènes du golden boy avec sa femme, blonde et réfrigérante, qui frisent le non-sens à moins que ce ne soit une magnifique réflexion sur l'argent et le couple, notions appréciées par une critique au garde à vous, mais évacuées par le spectateur lambda que je suis parce que déjà gagné par un ennui abyssal.
Evidemment, David Cronenberg sait manier une caméra, variant les angles,
La suite sur le blog
pilyen
2
Écrit par

Créée

le 27 mai 2012

Critique lue 305 fois

2 j'aime

pilyen

Écrit par

Critique lue 305 fois

2

D'autres avis sur Cosmopolis

Cosmopolis
SanFelice
8

A specter is haunting the world

Eric veut une nouvelle coupe de cheveux. Donc, il va dans sa limousine longue comme une piste d'atterrissage et il part vers des quartiers mal famés de la grande ville, faisant fi des messages...

le 16 nov. 2013

76 j'aime

8

Cosmopolis
Kenshin
8

"Your prostate is asymmetrical."

Roh c'est fou ce film oui c'est fou. Bon déjà y'a Pattinson alors je me doute que ça en fasse douter plus d'un sur l'intérêt potentiel du film. Je veux dire c'est pas avec le background qu'il se...

le 1 juin 2012

41 j'aime

34

Cosmopolis
drélium
4

Monopolis

Ce film pourrait être réussi s'il racontait quelque chose, s'il était possible de se placer d'un côté ou de l'autre du système capitaliste, si l'on avait le choix de réfléchir à deux camps en attente...

le 15 sept. 2012

40 j'aime

9

Du même critique

Habibi
pilyen
4

Bibi n'a pas aimé

Il y a des jours où j'ai honte, honte d'être incapable d'apprécier ce qui est considéré comme un chef d'oeuvre par le commun des mortels. A commencer par mon libraire spécialisé BD qui m'a remis...

le 31 déc. 2011

34 j'aime

7

Grand Central
pilyen
3

Grand navet

J'ai vu le chef d'oeuvre de la semaine selon les critiques. Hé bien, ils se sont trompés, c'est un navet et un beau ! Cette fois-ci, ils ont poussé le bouchon tellement loin qu'ils risquent d'être...

le 28 août 2013

25 j'aime

18

Les Fantômes d'Ismaël
pilyen
3

Parlez-vous le Desplechin ?

Je le dis d'emblée, je n'ai jamais été fan du cinéma de Mr Desplechin. "Les fantômes d'Ismaël" confirment que je ne parle pas et ne parlerai jamais le "Desplechin" comme se plaît à dire le...

le 18 mai 2017

24 j'aime

1