Premier essai derrière les barreaux pour Van Damme, premier rôle de flic également, infiltré ici dans une prison pas vraiment tendre où de mystérieux décès s'accentuent au fils des mois. Écrit par David S. Goyer alors qu'il n'était encore qu'un étudiant, le long-métrage joue la carte de l'univers carcéral du début des années 90, avec ses matons dégueulasses, ses détenus patibulaires et ses magouilles en tout genre.
Mis en scène par l'inconnu Deran Sarafian, le beau gosse karatéka en prend donc plein la poire dans sa quête de justice afin de démanteler une organisation secrète des plus douteuses utilisant certains prisonniers pour du trafic d'organes. En premier lieu confronté à des gardiens violents et des prisonniers farouches, Van Damme va très vite se retrouver face à son ennemi juré, un serial killer déjanté campé par l'atypique Patrick Kilpatrick (le cyborg professeur allumé de Class of 1999).
Autour d'une histoire classique mais efficace s'ajoutent une ambiance oppressante réussie, une galerie de gueules mémorables (Art LaFleur, Hank Stone, Larry Hankin...) et quelques bastons bien chorégraphiées à la fin, le long-métrage étant hélas avare en combats rapprochés. Ainsi, sans être un film indispensable, Coups pour coups reste un très bon film de l'acteur belge, pas le meilleur mais bien l'un des plus violents et demeure surtout une bonne série B très divertissante.