Voilà un film spécialement étudié pour flanquer la frousse. Et ça marche plutôt bien. Pour ma part, j'ai failli mourir dix fois de crise cardiaque ! Puis je me suis dit : mais de quoi je me plains ? Ne suis-je pas venu exprès pour ça ? Sinon, il y a les montagnes russes et autres attractions à sensations qui produisent le même effet.
En y réfléchissant bien, je ne suis pas sûr d'être venu exprès pour cela. Car finalement, c'est très facile. Imaginez de braves gens coincés dans un lieu cerné par des alligators qui flairent leurs moindres mouvements, et qui, de temps en temps, leur lancent quelques coups de mâchoire, emportant des lambeaux de chair, broyant leurs os (le bruit du craquement des os est particulièrement bien rendu, faut admettre), les mettant à nu, amputant leurs membres... Obligé que d'avoir sous les yeux de telles scènes de carnage et de déchiquètement, ne peut que produire horreur et dégoût avec d'autant plus d'intensité qu'elles sont réalisées avec beaucoup de réalisme (enfin, pas tout le temps, mais bon).
Donc finalement, la recette est assez facile et ne peut qu'atteindre aisément son but. Bon. Et ? Cela apporte quoi ?
Ha oui, je sais ce que j'étais venu voir : un film ! Car depuis les Dents de la mer 1, rares sont les réalisateurs qui parviennent à faire quelque chose d'intéressant dans ce genre de thématique. Hélas.
Et puis, l'histoire de l'héroïne encouragée par son mentor à se dépasser en luttant contre ces animaux, bon, on connaît par cœur. Déjà vu, et re-re-vu des milliards de fois... Faudrait changer de disque !