Alexandre Aja, sous l'égide de son producteur si avisé Sam Raimi, se spécialise dans le film d'horreur avec créatures aquatiques féroces. Après les piranhas, il s'intéresse cette fois-ci aux alligators, au pluriel. Dans le domaine de la série B, qu'il semble particulièrement affectionner, c'est toujours un bon prétexte pour filmer du sang et des culs. Aja avait peut-être aussi conscience qu'il existe encore un créneau à prendre dans ce sous-genre précis du film de crocos tueurs, avare en véritables bons films, où aucun titre ne fait autorité. Il paraît dominé par Tobe Hooper et son Eaten Alive, à l'ambiance poisseuse si sympathique, où le crocodile n'a toutefois qu'un rôle accessoire puisqu'il est simplement le fidèle compagnon quasi invisible d'un maniaque, gérant d'un hôtel miteux perdu au fin fond de la Louisiane, qui offre ses victimes au reptile. L'action se déroule ici en Floride, lors d'une terrible tempête. L'héroïne, campée par Kaya Scoledario, est coincée dans le sous-sol de l'ancienne maison familiale avec son papa, qu'elle retrouve déjà très amoché par l'une des bestioles. En 80 petites minutes, Alexandre Aja nous conte le récit de leur survie...lire la suite de la critique.