Crazy, Stupid, Love par Tanguydbd

Il est désespérant de voir ce genre de films participer à l’effondrement du genre de la comédie romantique, genre qui offre pourtant un large champ de possibilités cinématographiques.
D’ailleurs, a ce stade là, ce n’est même plus un film, mais un produit tant on a l’impression d’assister à la fabrication d’un truc avec les bons ingrédients qui sauront plaire au plus grand nombre de personnes possibles.
Les gags sont une resucée de tout ce qui a été fait auparavant (ça en devient limite gênant), la construction du film est bancale et la traditionnelle morale de fin est à gerber de stupidité. Cette image de l’amour, de l’adolescent boutonneux, porteur de la vérité ne peut attirer aucune sympathie dans la mesure où elle participe à ce marketing hollywoodien, alors qu’une vision « simpliste » (mais pas débile!) pourrait susciter l’émotion dans les mains d’un réalisateur avec un tant soit peu de talent. Carell surnage et son potentiel comique, pourtant énorme, n’arrive pas à se révéler, le truc tentant d’élargir à un côté dramatique qui se révèle de plus en plus embarrassant au fil du visionnage. Moore est nulle et Gosling (faut arrêter deux minutes) est une endive (un acteur qui joue l’impassibilité pendant tout le film ne fait pas ça pour son personnage, c’est parce qu’il ne sait tout simplement pas jouer).
Au final, je n’aurais même pas dû être surpris, vu que c’est un pur film de son époque pourrie, dont les petits sursauts de conscience ne suffisent pas (pire, accentuent) à masquer le vice et la vulgarité, devenus aujourd’hui banalités.