Revoir Sylvester Stallone endosser le célèbre chapeau du légendaire Rocky Balboa, reste et restera un plaisir coupable. Avec «Creed 2», le plus populaire des boxeurs du cinéma revient pour un dernier baroude d’honneur. Un épisode 2 qui portera pour Adonis (Michael B. Jordan) et Rocky, les stigmates du passé quand Ivan Drago (Dolph Lundgren) ressurgira trente quatre ans après le «Rocky 4» de funeste mémoire. Le bourreau d’Apollo Creed est de retour et apporte avec lui de douloureux souvenirs qui hantent et hanteront Rocky à jamais. Le géant blond vieillissant en désaveux avec la Russie depuis sa défaite veut sa revanche. Qui de mieux qu’Adonis Creed, devenu champion du monde des poids lourds, pour affronter Viktor Drago, le fils d’Ivan, façonné par son père pour devenir une véritable machine à broyer. La confrontation semble alors inévitable ! «Creed 2» est bien évidemment un film de boxe, les amateurs ne seront pas en reste, les combats y sont superbes, mais «Creed 2» est bien plus que cela. Ancré dans le passé, encore plus que dans l’épisode 1, (on se croirait parfois devant une autre version de «Rocky 4», renforçant par la-même le côté nostalgique de la saga), le film laisse la part belle à l’émotion, à travers le personnage de Rocky, tout en mélancolie et en pudeur mais aussi à travers le parcours sportif et privé d’Adonis plus que jamais tiraillé par l’héritage de son père. Et si ce combat était pour Adonis, une manière de faire la paix avec lui-même ! Rocky, lui, ne l’entend pas de cette oreille, la vengeance n’apportera rien de bon. Pour le vieux boxeur de Philadelphie, cette sensation de «déjà vu» lui procure un malaise le confrontant une fois de plus aux démons de son passé. Rocky ou Stallone, Stallone ou Rocky, on ne peut plus dissocier l’un de l’autre mais une chose est sûre, avec «Creed 2», Sly livre un ultime combat sur le ring à travers les poings et la hargne d’Adonis, mais surtout en dehors du ring, un combat empreint de nostalgie, de revanche mais surtout de rédemption !