Slip the jab Donnie!

On le sait, 2016 est l'année des super héros. Captain America, Batman, Superman, les X-men et j'en passe, bref ils seront presque tous là. Mais le vrai héros que j'attendais cette année, c'est celui de mon enfance, Rocky. Sylvester Stallone est de retour dans son rôle fétiche et une fois de plus, good job champ'!

Le réalisateur Ryan Coogler qui est à l'origine de cette suite(je trouve que l'appellation "spin-off", trop utilisé par les médias, ne convient pas vraiment au film et à son message) nous livre l'un des meilleurs "Rocky". Après le visionnage de ce septième opus, je me suis rendu compte qu'il ressemblait beaucoup à Star Wars : Le Réveil de la Force. Faire du neuf avec de l'ancien. Le spectateur est en terrain connu mais le film a les élèments qu'il faut pour quand même le surprendre. Le film comporte juste ce qu'il faut de clins d'oeil aux précédents opus pour éviter de tomber dans la pâle copie redondante. Tout comme le nouvel opus de Star Wars, on a vraiment l'impression que le film a été réalisé par un fan de la saga. Il y a un respect du matériel d'origine mais aussi une touche personnel de la part de Ryan Coogler qui rend le film authentique. Pour ce qui est du côté technique, les combats sont vraiment prenants et filmés de façon très réaliste, par exemple le combat final qui est filmé en alternant caméra engagé dans le ring et caméra extérieur façon retransmission télévisé. Et à souligner un combat en plan-séquence qui est juste captivant.

La grande question que je me suis posé lorsque j'ai entendu qu'il y aurait un nouvel opus avec un héros différent : Comment succéder à Stallone ?

Michael B. Jordan fait partie de cette jeune génération d'acteurs avec Miles Teller qui, film après film, ne cesse de nous étonner. Et une fois de plus, il se révèle très bon! Le personnage d'Adonis Creed est totalement différent de celui de Rocky jeune même si il est toujours question d'un underdog qui défie le champion. Adonis est en quête d'identité et c'est un personnage qui doute beaucoup quant à savoir s'il a les épaules assez larges pour supporter l'héritage de son père, Apollo(En France, le film est titré "L'Héritage de Rocky Balboa" ce qui est vraiment stupide mais business oblige). Jordan est très convaincant et il reprend le flambeau avec panache MAIS il faut avouer que celui qui crève l'écran, c'est Sly.

Stallone est bouleversant. On avait vu Rocky doutait mais si proche de baisser les bras, jamais. On apprend que Paulie est décédé et que son fils habite maintenant à Vancouver et qu'il le voit rarement. Rocky a tout perdu et quand il apprend qu'il est atteint d'un cancer, il semble accepter son destin et refuse tout traitement. Tout cela m'a fait penser à ce que dit Mickey à Rocky dans le cinquième volet lors d'un flashback. Mickey lui dit que dans la vie, petit à petit, on perd tout ce qu'on aime et qu'au final on n'a plus de raison de vivre donc autant se laisser mourir mais depuis qu'il a rencontré Rocky, il a une motivation pour rester en vie car il veut assister à la réussite de son poulain. C'est la même chose pour Rocky dans Creed, Adonis va être le facteur qui va donner à Rocky la volonté de se battre contre la maladie. Stallone se révèle une fois de plus excellent dans la peau du personnage qui l'a amené sur le devant de la scène.

Les deux protagonistes ont chacun une bataille qu'ils remporteront si ils se font confiance et se soutiennent l'un et l'autre. Rocky n'est pas une saga sur la boxe mais sur la vie. La boxe sert de métaphore au combat de tous les jours qu'est la vie. Si ce film devait conclure la saga créé par Sylvester Stallone, je serai amplement satisfait. Mais on parle déjà d'une suite vu le succés critique et commercial de cet opus, la saga n'est apparemment pas prête de s'arrêter.

https://onregardequoiaujourdhui.wordpress.com/2016/01/15/critique-creed-heritage-rocky-balboa-spoilers/