Stephen King présente à ses fans une anthologie de cinq histoires d'horreur. La première est celle du cadavre qui revient à la vie pour demander avec beaucoup de tact à sa famille le gâteau de la fête des pères qu'il n'a jamais eu. La deuxième est celle d'un fermier bien con qui touche à une météorite sécrétant un liquide verdâte, infestant sa maison et lui-même de formes de vie végétale envahissante. La troisième celle d'un cocu qui décide de faire le plan de vengeance le plus salaud possible contre sa femme et son amant, décision qui se retournera contre lui. La quatrième celle d'une créature vivant dans une boîte, tuant tout ceux qui s'en approche et qui sera utilisé par un mari frustré, pour tenter d'éliminer sa femme. La cinquième présente un grincheux riche comme Crésus, maniac de la propreté qui reçoit la visite d'une armée de coquerelles.
Film d'anthologie devenu aujourd'hui culte et mélangeant les scénarios de Stephen King et la réalisation de George A. Romero, ce CREEPSHOW est de qualité inégale mais remplit très bien son mandat se rattachant à sa source d'inspiration, le mélange d'horreur et d'humour de plusieurs séries de comic book. Romero remplit son film d'arrêts sur image se transformant peu à peu en dessin de cases, ajout qui ne fait que plus nous mettre dans cette ambiance fun et malsaine à la fois. Romero bouge beaucoup sa caméra, filme souvent dans des angles insolites et charge son images de couleurs vives, très frappantes qui ont peut-être mal vieillies mais donnent au film, un charme et un cachet rétro vraiment délicieux. La première histoire est la moins intéressante et la moins amusante du lot, le zombie a un sale look mais ses actions n'ont rien de bien intéressantes. La chose la plus marquante et l'horrible danse d'Ed Harris, tout jeune et fringuant. La deuxième histoire est celle qui est la plus poussée vers la comédie avec Stephen King comme premier rôle et le seul de l'histoire. Monsieur King en fait des tonnes mais est dans le ton de son histoire, heureusement courte et pas effrayante un brin, mais bien amené et intéressante. La troisième est très intéressante et avant sa fin fantastique, se place surtout dans comme un film de suspense très sadique. Pas de place à l'humour ici malgré la présence d'un Leslie Nielsen très méchant. On se surprend à embarquer rapidement dans une histoire bien pensée et qui tient en haleine avec ici très minutieuse et un beau travail au montage durant les moments clés. La quatrième, absolument génial est la fameuse histoire de la bête dans la boîte. Le moment où les deux personnages ouvrent la boîte pour la première fois est selon moi parmi les scènes les plus effrayantes et intenses que j'ai pu voir étant gosse et même aujourd'hui j'ai des petits frissons. C'est un parfait mélange d'humour noir et d'horreur avec un scénario qui entre comme le personnage principal en pleine démence. Faut le dire aussi, la bête a un sacré look et de la voir apparaître sur un fond noir avec des éclairs rouges dans toutes ses présences ajoute beaucoup à la surprise ressentie quand elle apparaît. La cinquième, la plus dégueulasse n'est pas la plus intéressante mais vaut absolument le détour pour la fin dégoûtante et la qualité des effets spéciaux. CREEPSHOW allait avoir sa suite inférieure cinq ans plus tard et en 2006, Ana Clavell et James Glenn Dudelson responsable d'un DAY OF THE DEAD 2: THE CONTAGIUM (Que j'ai bien aimé) en ont fait un troisième avec une réputation misérable.