
Mort, conflits intérieurs, masque social... Bergman aborde ici les thèmes qui lui sont chers de manière très froide, laissant ainsi le spectateur face à lui-même, libre d'aimer ou de détester les personnages.
En vérité, on aurait plutôt pitié de ces soeurs, dont la souffrance est visible pour nous, mais cachée aux autres personnages. Finalement, la plus chanceuse n'est-elle pas la mourante? Car sa lente agonie lui donne le privilège de ne plus avoir à faire semblant. Et c'est probablement là la question que pose Bergman: la vie n'est-elle pas plus douloureuse que la mort?
Autre question primordiale dans ce film: la famille n'est-elle qu'une convention sociale? Est-elle articulée autour de vrais sentiments?
Une fois encore, bien que Bergman laisse toujours une petite porte ouverte à une interprétation différente, lui semble plutôt pessimiste quant aux réponses à ces questions...