La recette de Crocodile Dundee est on ne peut plus simple mais elle fonctionne parfaitement. Mélangez Tarzan à Roméo et Juliette, ajoutez-y un zest d'exotisme et de burlesque, et vous voilà en train de siroter un cocktail exquis.
Le film se déroule en deux parties qui inversent la partition. Dans un premier temps, nous suivons Sue, reporter pour un grand journal américain qui s'embarque dans un dossier "profond", suivre la vie d'un baroudeur de l'Australie justement profonde, sorte de Redneck de l'Outback. Elle jette son dévolu sur un chasseur de crocodiles nanti d'une certaine réputation. L'occasion pour le film de nous brosser un road trip dans la boue et les marais, avec choc culturel et civilisationnel... La très belle journaliste s'attache à son sujet d'aventurier, et lui propose à son tour de venir vivre sa vie de New Yorkaise.
Le film bascule alors dans sa deuxième phase où les rôles sont inversés : c'est elle l'aventurière qui connaît son terrain de chasse (la Mégapole), et Mick Dundee l'invité qui découvre un nouveau monde, c'est le cas de le dire. Avec son franc-parler et sa désinvolture, il s'attire très vite les sympathies de gens coincés ou inscris dans les bonnes convenances. L'occasion là encore à un choc culturel qui est propice à des tas de situations hilarantes, mais aussi touchantes.
34 ans après, on se surprend à rigoler toujours autant, et à être charmé par cette belle histoire. Le film fonctionne toujours aussi bien, et on rit de bon cœur tout comme on peut verser une larme par moment. Le finish dans le métro est aussi grandiose, une scène réussie et plus marquante encore qu'une simple demande en mariage après un repas mondain. Comprendra qui pourra ;-).
A voir et à revoir ! Crocodile Dundee ne paye pas de mine mais il fait partie de ces œuvres intemporelles. Il nous plaira encore de le revoir dans 10 ou 20 ans.