Avec les chaînes de télé qui balancent à nouveau des cycles Eastwood pour profiter de la sortie de ce nouveau film, j'ai découvert quelques films du bonhomme et j'ai l'impression de mieux comprendre ses intentions artistiques au fil des films.
Dans le cas de Cry Macho, on semblait nous annoncer un film-somme et introspectif, mais c'est tout autre chose.
Comme dans Gran Torino ou La Mule, on a des passages où Eastwood se met en scène comme vieillissant, proche de la mort (c'est hélas le cas) et ce sont des moments très émouvants. Seulement pour ce film-là il n'est pas vraiment un type qui n'est plus dans le coup, il est juste usé par les années.
Il prend sous son aile un ado qu'on nous décrit comme infernal alors que c'est juste un gentil gamin qui... vole des voitures et organise des combats de coqs, mais franchement c'est les seuls trucs un peu hardcore qu'il fait, le reste du temps il est doux comme un agneau. Et là encore contrairement à ce que la bande-annonce disait c'est pas vraiment un choc des générations. On voit un Eastwood attendri par la détresse qui transpire de ce gamin, et qui va faire au mieux non pas pour le remettre dans le droit chemin mais plutôt pour qu'il soit apaisé, et lui aussi au passage.
Ce n'est pas un grand film, l'histoire est assez convenue. Néanmoins Eastwood parvient à taper juste au niveau de certains sujets sensibles, et ça m'a parlé, sans que je trouve ça grandiose pour autant.
La plus belle idée du film reste ce plan où Eastwood dort à la belle étoile. Il se couche, et alors qu'on voit sa silhouette dans le ciel, il disparait dans l'horizon. C'est tout bête comme métaphore de la mort, mais je trouve ça si beau que je ne peux que recommander le visionnage de ce film.