Cela fait 30 ans, que je cours après ce film et j'ai enfin pu le voir (logique, sinon je ne serais pas entrain d'en faire la critique). Finalement, j'aurais mieux fait de relire le roman de Stephen King, dont il est adapté. Et encore, les rares fois ou j'ai voulu me replonger dans ses livres, qui ont bercé mon enfance, ce fût très bref, ne supportant plus son style.

Cujo est un Saint-Bernard trop mignon et inoffensif, que tu as envie de caresser encore et encore, vraiment trop trognon. Sauf qu'il a coursé un lapin, tout aussi mignon et qu'il a finit la gueule dans son trou, ou il vivait en colocation avec des chauves-souris, qui elles, ne sont pas du tout mignonnes. L'une d'elles, va lui mordre le museau et le transformer en un chien violent et sanguinaire, pas cool.
Pendant ce temps, une famille américaine type vient de s'installer à Castle Rock. Le mari Tad Trenton (Danny Pintauro) travaillant dans le marketing, Donna Trenton (Dee Wallace) une femme au foyer infidèle et leur fils Vic (Daniel Hugh Kelly), un peu trop fragile, le gamin.

Tout cela se met en place avec une grande lenteur, sous la caméra du sympathique tâcheron Lewis Teague (Le diamant du nil, Navy Seals), aussi molle, que les rares moments d'actions. Cujo, étant le méchant de l'histoire, il est censé être celui dont on a envie de voir mourir. En fait, non. On a surtout envie qu'il choppe la tête blonde de Vic pour qu'il arrête de crier et pleurnicher non-stop, sans oublier son imbécile de mère, qui n'arrange pas le cas des blondes.
Mais Cujo est politiquement correct, car au final, ses victimes ne sont qu'un père alcoolique et despotique envers sa femme et son fils, qui comme par hasard, partent en voyage durant la crise existentielle de leur Saint-Bernard. Son pote redneck et alcoolique (pléonasme) et un flic en fin de carrière, bedonnant et aussi stupide que l'autre blonde de Donna. Alors déjà, ça manque de morts, et donc de sang, et donc de joie et donc......ok, j'arrête.....mais aussi, c'est moralement douteux.
Je m'explique : au moment ou le mari découvre l'infidélité de sa femme, celle-ci se retrouve coincée dans les griffes de Cujo avec son fils, comme si elle payait son adultère. C'est très moralisateur et elle va implorer dieu par deux fois, pour la sauver. Elle va en prendre des coups, finir dans un état ensanglanté mais sauvée, presque comme Jésus, j'abuse ? Oui, un chouia, mais ça m'amuse et ce n'est pas si faux. En plus, elle a plusieurs fois l'occasion de se sauver, mais ses neurones de blonde étant limitées, elle galère la mégère.

Cujo est au final ennuyeux, rien ne marche dedans, même pas ses acteurs. En plus, ils ont tartiné le museau de ce pauvre Saint-Bernard de moutarde, de ketchup et d'un blanc laiteux, qui laisse à penser, qu'il a subi une rafale d'éjaculations faciales, gênant. D'ailleurs, ou se trouvait Brigitte Bardot à cette époque? Elle aurait pu sauver ce pauvre chien, si mignon, enfin au début, vraiment une connasse.
easy2fly
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le 2 nov. 2014

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Laurent Doe

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