Le roi des cons
Cyrano est l'exemple du héros romantique. On pourrait craindre le ridicule, la mièvrerie. Comment Rostand parvient-il à éviter cet écueil? En poussant son héros jusqu'au paroxysme ("j'ai décidé...
Par
le 6 mars 2015
51 j'aime
10
"Cyrano de Bergerac" est une étonnante réussite, d'abord parce que Rappeneau a su éviter tous les pièges habituels de l'adaptation d'une pièce de théâtre, mais surtout parce qu'il l'a fait dans le respect absolu du texte d'Edmond Rostand. C'est ce choix, a priori courageux, a posteriori d'une évidence lumineuse, qui confère au film le même ravissement que la lecture du texte ou la vision de la pièce : le miracle du génie de Rostand, mêlant dans ses mots les emportements du cœur et les hurlements de l'âme, la souffrance de celui qui ne peut recevoir d'amour, porte toute la détresse du monde et cependant se sacrifie pour celle qui est son univers. Bien sûr, les acteurs, Depardieu en tête, immense, sont ici tout entiers au service de ce texte éblouissant, et permettent au film de gagner son futur statut de "classique", en toute humilité. [Critique écrite en 1991]
Cet utilisateur l'a également ajouté à sa liste Les meilleurs films de 1990
Créée
le 12 nov. 2014
Critique lue 891 fois
12 j'aime
D'autres avis sur Cyrano de Bergerac
Cyrano est l'exemple du héros romantique. On pourrait craindre le ridicule, la mièvrerie. Comment Rostand parvient-il à éviter cet écueil? En poussant son héros jusqu'au paroxysme ("j'ai décidé...
Par
le 6 mars 2015
51 j'aime
10
Je ne t’aime pas comme on aime l’évidence, et les réponses toutes faites qui brillent à la lumière d’un soleil insipide Je t’aime comme on aime une énigme. Comme on aime les choses qui se meuvent...
Par
le 25 mai 2014
43 j'aime
23
Excusez la qualité de ces vers à faire pâlir Rimbaud Mais c'est ainsi que je veux vous parler du Cyrano de Rappeneau. Pour cette étonnante adaptation de l'oeuvre de Rostand, Je ne vais pas vous en...
Par
le 3 avr. 2014
37 j'aime
8
Du même critique
Ce commentaire n'a pas pour ambition de juger des qualités cinématographiques du film de Ladj Ly, qui sont loin d'être négligeables : même si l'on peut tiquer devant un certain goût pour le...
Par
le 29 nov. 2019
204 j'aime
150
Il y a longtemps que les questions morales liées à la pratique de l'Art Cinématographique, chères à Bazin ou à Rivette, ont été passées par pertes et profits par l'industrie du divertissement qui...
Par
le 15 janv. 2020
190 j'aime
104
Cette chronique est basée sur ma propre interprétation du film de Charlie Kaufman, il est recommandé de ne pas la lire avant d'avoir vu le film, pour laisser à votre imagination et votre logique la...
Par
le 15 sept. 2020
184 j'aime
25