Le génocide Khmer commis sous le régime de Pol Pot de 1975 à 1979 restera l'un des pans les plus marquant du 20 siècle de part la cruauté du régime en place ainsi que la mise en oeuvre d'un idéalisme communiste totalement aberrant. Le Cambodge était un pays en pleine expansion lorsque les Khmer rouges ont anéanti la croissance du pays en réduisant en esclavage la quasi totalité des cambodgiens afin de servir leur idéal.
De ce fait, toute personne parlant une langue étrangère, portant les cheveux longs (hommes), étant cultivé, ayant travaillé pour l'ancien régime en place ou bien étant influencé de quelque manière qu'il soit par l'occident était voué à la mort.
Le procédé était simple pour le Parti communiste du Kampuchea : recruter des jeunes de campagne, leur promettre d'être gracier et les endoctriner (parfois dès le plus jeune âge ) afin qu'ils obéissent au doigt et à l'oeil de leurs supérieurs/bourreaux afin de soumettre toute une population aux désirs d'un fou.


Le film dirigé par Angelina Jolie retrace l'histoire d'une enfant de 7 ans grandissant dans une famille nombreuse et plutôt aisée au moment de l'arrivée de Pol Pot au pouvoir.
Rares sont les films retraçant cette terrible période du Cambodge mais la réalisation en est pour le coup superbement léchée. Malgré nos connaissance de l'histoire, le déroulé du récit dans les yeux de cette petite fille lui confère une sobriété et une pudeur qui ne mettent que plus en valeur le travail de la réalisatrice et le jeu d'acteur des protagonistes. La brutalité y est déjà assez présente de part la violence avec laquelle Phnom Penh a été vidée de l'intégralité de ses habitants, les poussant à l'exode ou pour une grande partie d'entre eux, à la mort ou au travail forcé.


Au fur et à mesure du film on peut voir grandir cette petite poupée, abasourdie pas ce qu'il se passe dans un premier temps puis qui va grandir, grandir beaucoup trop vite, malgré elle... Cela peut se traduire dans la pudeur du début du film qui disparait peu à peu laissant le téléspectateur constater les horreurs qui furent commises par le parti communiste du Kampuchea sans aucune empathie ni compassion.


En somme ce film a été une claque autant visuelle que scénaristique, à la fois touchant, triste, glaçant et émouvant.

Civet
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le 22 nov. 2020

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Civet

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