Un petit 6 pour un film pas si grand que ce qui était promis.
Ron Woodroof l'homophobe texan et séropositif (Matthew McConaughey), avec la complicité d'un Jared Leto travelo, va monter un mini cartel de soins palliatifs dans une amérique qui ne sait pas encore comment gérer le sida.
Qu'on se le dise, le film n'a rien d'aussi pittoresque que la maigre introduction que j'en fais. Le long a le mérite de ne pas faire de fautes majeures et parvient à éviter (sur le fil) les facilités. Malgré tout, quelques passages attendus n'y réchappent pas, le plus emblématiques étant peut-être la scène du supermarché. (McConaughey y rencontre un ancien pote, homophobe tout comme lui l'a été, à qui il présente cette folle de Jared Leto avant de l'obliger à lui serrer la main). Heureusement, Jared Leto, ému au possible, la dédramatise avec talent et beaucoup de charme. Le film est sauvé par ses comédiens, tout est bien qui finit bien.
Leto est au top et McConaughey aussi. La prestation de Jennifer Garner, en revanche, n'atteint pas les mêmes sphères. Elle flirte d'ailleurs parfois avec l'assez mauvais.
La sanctification de McConaughey est d'une fulgurance détonnante et d'une triste simplicité. Il a manqué de scènes assez fortes pour faire le contrepoids.
Enfin, je regrette qu'on ne ce soit pas servi un peu plus des corps décharnés de nos deux séropositifs, car j'ai eu l'impression qu'ils ne demandaient que ça. Mais bon, c'était un parti pris artistique, question de goût aussi. Enfin ça aurait pas fait de mal à la réal un peu anémique (quelques petites folies de montage, et encore...), réal dont on pourrait dire qu'elle n'a pas été à la hauteur de ses comédiens.
On passe malgré tout un moment agréable !