Critique de Dallas Buyers Club par LuluCiné
Si il est indéniable que Matthew McConaughey est l'atout phare du film, ses apparitions suffisant ces dernières années pour nous livrer une performance d'acteur mémorable, le film reste cependant dans la catégorie biopic où tout se joue d'avance. Le problème du film (qui n'est pas tant un problème en soi) c'est d'accepter qu'on vous raconte l'histoire vrai d'un mec, et pour peu qu'on adapte sa vie au cinéma c'est que le sale type du départ devient forcément un mec bon, Hollywood oblige. Alors on se concentre sur la performance d'acteur, avouons-le, on est tous là pour ça. Matthew perd 30 kilos (ça sent l'oscar) et Matthew est royal (bam l'oscar !), il faut dire qu'on suit le film grâce à son talent. Non pas que le sujet ne soit pas intéressant, bien au contraire, mais on sait surtout où va le film, sans surprise. C'est néanmoins un bon moyen de dénoncer les travers des labos pharmaceutiques, et le retard des USA sur le traitement du sida et tous les clichés véhiculés de maladie homosexuelle que la société rejette. Et quand on ne connaît pas cette partie là de l'histoire de l'Amérique, il est toujours bon qu'un film vous ramène en arrière.
Aussi autant j'ai suivi le film avec attention, même en sachant que l'acteur principale serait impeccable et l'histoire de ce cowboy courut d'avance, autant j'ai été bluffé par Jared Leto que je n'avais pas vu venir en travesti. Espérant de tout cœur qu'il ne serait pas oublié aux oscars (fort heureusement non).
Le film reste dans sa lignée de biopic intéressant soutenu par de bons acteurs (bien que je doute du personnage lisse de Jennifer Garner), et tout comme Harvey Milk, il tend à exploiter des histoires de héros ordinaires qui se battent pour un monde meilleur.